Digitalisation des transports publics : Les taxis-compteurs lancent l’application, « Mon Woyo »
Visiblement, la digitalisation est de plus en, est en train de gagner du terrain dans le secteur des transports publics. Le dernier acte dans ce sens, est à mettre à l’actif des chauffeurs de taxis-compteurs, précisément, ceux qui sont membres de l’Association des conducteurs de taxis-compteurs(ACTC). Ils ont organisé ce jeudi 17 mars, dans un hôtel au Plateau, la cérémonie de lancement de l’application baptisée, « Mon Woyo ».
C’est un projet pilote qui va s’étendre sur 6 mois et qui prendra pour l’heure, en compte, une flotte de 23000 engins. Elaborée par une agence digitale ivoirienne du nom de « Heven », cette application rechargeable à au moins 500F CFA par le conducteur, propose les offres, « taxi climatisé » et « taxi non climatisé ». Comme particularités, le chauffeur a une quote-part fixe qui est de 50F CFA facturée par client quand la concurrence prélève entre 13 et 25% de commission sur chaque course, sans compter les frais de déchargements internet ; le client a la possibilité d’envoyer les détails de la course ou du déplacement à un contact « de confiance » ; la photo de profil du conducteur est transférée au client avant la course ; les conducteurs sont dotés de caméras embarquées qui permettront de s’assurer que les conducteurs, comme le dira le DG de l’entreprise conceptrice de l’application, M’lan Alban, « aura de bonnes attitudes ».
Il a ajouté qu’ainsi, le passager sera « rassuré » par le fait que leur voyage est « sous surveillance ». L’ingénieur a aussi indiqué qu’un tel produit fera éviter au conducteur de rouler longtemps à vide mais d’être re rentable, chaque fois qu’on le sollicite, « dans un environnement de plus en plus concurrentiel ». Autres particularités et non des moindres, c’est que, tous les usagers ou utilisateurs ont la possibilité de négocier le tarif déjà établi par le système, à condition que le machiniste marque son accord. « On retranspose les habitudes des clients, les habitudes de consommation dans le digital », selon M. M l’an pour qui, cela participe à la lutte contre la vie chère.
Le président de l’ACTC, Bakayoko Mamadou estime que c’est un outil qui « va accompagner un secteur beaucoup sinistré, depuis 10 ans ». Au-delà, il soutient que ça va aider à redorer le blason d’une corporation terni par de nombreux faits divers. « Pour qu’un taxi-compteur puisse faire recette, il lui faut faire des heures supplémentaires », a confessé Bakayoko Mamadou. Mais aujourd’hui, grâce à « Mon Woyo », les populations peuvent se déplacer, « sens avoir la peur au ventre », a-t-il déclaré.
Aussi, « certes, la concurrence est là », reconnaît le secrétaire de l’ACTC, Karim Soumahoro dans un discours qu’il a lu, exhortant à demeurer « confiant » ; en ce sens que leur corporation est « confortée » par les nouveaux textes qui sont entrés en vigueur, suite au décret du 15 décembre 2021 portant sur le transport particulier de personne, duite à l’arrêt de travail observé le 07 novembre 2021, à l’initiative de l’Association et en réaction, justement, à la présence de la concurrence sur le terrain.
Bien avant et toujours à travers le même discours, il a promis, grâce à la nouvelle collaboration avec la Start-up, pouvoir faire face à leurs devoirs et responsabilités. « Notre volonté, à travers ce projet, c’est d’assainir le milieu, former nos acteurs et procéder à leur identification pour assurer un minimum de traçabilité aux usagers », a-t-il conclu.
Mathias Kouamé