Politique nationale :Guillaume Soro et Blé Goudé dans le dur
Après la tenue du dialogue politique, Guillaume Soro et Blé Goudé attendent, toujours, de regagner la Côte d’Ivoire. Pour l’instant, rien n’est encore fixé, ni décidé sur le retour des leaders de GPS et du Cojep. En leur absence, le fonctionnement de leurs différentes formations politiques se trouve, quelque peu, pertubé. En ce moment, un groupement de mouvements de soutien à Guillaume Soro , en occurrence , le Gma-GKS est en proie à crise de leadership. D’une part, sept (7) mouvements sur Vingt six (26) que compte le Gma-Gks viennent de porter leur choix sur Pacôme Anzian au détriment de Sié Coulibaly qui était, jusque là, le porte-parole. Les 19 autres associations restent loyales à Sié Coulibaly. Ce qui crée un bicéphalisme très gênant pour ce principal groupement de soutien à l’ancien Président de l’Assemblée nationale. De hauts barons du clan Guillaume Soro , redoutant que les choses ne s’enveniment et soient préjudiciables à la cohésion de leur outil politique sont montés au créneau pour appeler à la retenue. C’est le cas de Minata Koné épouse Zié. Elle demande de privilégier « les discussions en interne ».Tous les regards sont tournés sur la suite qui sera donnée à cette requête. Du côté de Charles Blé Goudé, son absence se fait, lourdement, ressentir dans l’animation de son parti politique qui a du mal à se déployer sur le terrain. En froid avec Laurent Gbagbo, son mentor politique, Charles Blé Goudé fait face à une campagne de diabolisation qui tend à s’incruster dans les esprits. Loin de la Côte d’Ivoire, il n’a aucun moyen pour clarifier les choses. En plus, dans l’optique des élections locales, le Cojep rêve de rafler quelques postes électifs. Sauf que le parti ne dispose, toujours pas, d’une reconnaissance juridique et d’une vraie assise électorale. Notamment, à cause de la quasi-absence d’activités d’envergure. Une situation qui n’est pas faite pour arranger les choses. Guillaume Soro et Charles Blé Goudé , aussi longtemps qu’ils seront hors de la Côte d’Ivoire ne pourront pas peser , fortement , sur la scène politique et se mettre à l’abri d’éventuelles convulsions politiques au sein de leurs partis respectifs.
Vincent Boty