Croissance économique : La Banque mondiale salue les performances macroéconomiques de la Côte d’Ivoire
La Banque mondiale s’est félicité, jeudi 10 mars, des performances macroéconomiques réalisées par le Gouvernement ivoirien. C’était à l’occasion de la présentation des conclusions du rapport de l’institution financière sur la situation économique de la Côte d’Ivoire, intitulé « Maintenir la dynamique de croissance Côte d’Ivoire mémorandum économique ».
Cette cérémonie qui s’est tenue à la salle des fêtes du 20ème étages de l’immeuble Sciam à Abidjan-Plateau, marquait ainsi le lancement dudit rapport. En présence du ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly qui avait à ses côtés, la Directrice des opérations de la Banque mondiale, Coralie Gevers, les ministres du commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba et celui de la promotion des PME, de l’artisanat et de la transformation du secteur informel, Félix Anoblé.
Le rapport présenté par Nathalie Picarelli, économiste principale à la Banque mondiale, indique que l’économie ivoirienne doit maintenir sa dynamique de croissance. « Au cours de la dernière décennie, la Côte d’Ivoire a connu une croissance impressionnante. Toutefois, pour atteindre son objectif ambitieux d’accéder au statut de marché émergent d’ici une ou deux générations, elle doit maintenir cette forte croissance pendant de nombreuses années » , a-t-elle souligné.
A l’en croire, ce rapport vise à soutenir les décideurs politiques ivoiriens dans leurs efforts pour maintenir une croissance élevée et la rendre plus inclusive au cours de la prochaine décennie. Il a débuté en 2019, a-t-elle ajouté, tout en regardant la période 2012-2019, une période de très forte croissance en Côte d’Ivoire, ce document porte sur trois axes principaux. Il s’agit de la concurrence de marchés et la productivité, la diversification des exportations et la productivité agricole.
Sur la concurrence des marché et la productivité, « la forte croissance depuis 2012 de 8.2 % a permis de mettre la Côte d’Ivoire comme l’une des économiques les plus dynamiques dans la région et même en terme de croissance dans le monde. Les moteurs de cette croissance ont été soutenus par les stabilité politique et macroéconomique », a-t-elle souligné. Le rapport propose donc de stimuler la productivité par la politique de concurrence.
Concernant la diversification des exportations, le rapport note que 60% des exportations des services sont dans le secteur du transport.
Au niveau du secteur agricole, Nathalie Picarelli, a fait savoir qu’il y a eu une augmentation de la productivité mais en termes de rendement, des des efforts demeurent.« Le secteur agricole joue un rôle clé en Côte d’Ivoire, puisqu’il représente 22 % du PIB et 50 à 70 % des recettes d’exportation», lit-on dans le rapport.
Ce Mémorandum Economique de la Côte d’Ivoire préconise d’examiner les pouvoirs régionaux et nationaux afin de déléguer davantage de pouvoirs aux commissions nationales, de réviser les cadres juridiques pour faciliter la concurrence et de renforcer les règlementations sectorielles, notamment dans les télécommunications et le transport, deux secteurs qui devraient connaître de fortes croissances au cours des prochaines années : 8 à 9% par an pour les transports et près de 7% pour les télécommunications.
Présidant la cérémonie, le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly a relevé que produit en avril 2021, ledit rapport rappelle que la Côte d’Ivoire a réalisé de bonnes performances macroéconomiques au cours de la dernière décennie, avec une croissance réelle du Produit Intérieur Brut (PIB) élevée en moyenne à 8,2% de 2012 à 2019, ainsi qu’une hausse du PIB par habitant de 5,7% en moyenne sur la même période.
« Toutefois, le rapport fait remarquer que pour atteindre son objectif ambitieux d’accéder au statut de marché émergent d’ici une ou deux générations, le pays devra maintenir sa dynamique de forte croissance pendant de nombreuses années et la rendre davantage inclusive » , a-t-il noté.
Adama Coulibaly a mentionné que le Gouvernement ivoirien, à travers son PND 2021-2025, partage les analyses de ce rapport de la banque mondiale avec des réformes et les mesures de politiques mises en œuvre, depuis 2012 dans les secteurs clés de l’économie. Avant de préciser que le Gouvernement salue une fois encore la qualité de ce rapport et réitère à la Banque mondiale toute sa confiance et toute sa disponibilité à prendre les mesures nécessaires à la mise en œuvre et au suivi des recommandations contenues dans ledit rapport.
Pour sa part, la Directrice des opérations de la Banque mondiale, Coralie Gevers, a indiqué que ce type d’étude, réalisé dans les pays dans lesquels l’institution financière internationale est engagée, a pour objectif d’analyser les contraintes structurelles à la croissance et d’identifier des options de réformes pour les secteurs économiques clés.
« La croissance de la Côte d’Ivoire a été impressionnante au cours de la dernière décennie, avec l’émergence de nouveaux moteurs de croissance, comme l’investissement public. Le pays fait face néanmoins à des défis importants notamment en matière d’inclusion et veut bien sûr continuer à aller de l’avant vers le statut de marché émergent d’ici à 2030. La réalisation de cet objectif nécessitera quelques évolutions de la stratégie de croissance », a -t-elle expliqué.
Il faut noter que ce rapport de la Banque mondiale est une étude diagnostique réalisée à intervalle de 5 ou 10 ans, qui analyse le développement économique et les perspectives de croissance de tous les pays d’intervention de la Banque mondiale. Elle identifie les contraintes structurelles à la croissance et propose des options de reformes pour les secteurs économiques clés, en consultation avec le gouvernement, le secteur privé, la société civile.
Abdel-Habib Dagnogo avec ministère