Salon International de l’Agriculture de Paris : Le Ministre d’Etat Adjoumani, l’avocat des producteurs
La Côte d’Ivoire participe depuis le 26 février à la 58eme édition du Salon International de l’Agriculture de Paris (SIA 2022). En marge de cet important événement mondial dédié au monde agricole, le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et du Développement, Monsieur Kobenan Kouassi ADJOUMANI, a accordé plusieurs interviews à la presse Française. Notamment à RFI, TV5, les Échos, Agra presse et à France 24.
Le premier responsable du secteur agricole ivoirien, répondant aux questions des Journalistes des médias français s’est toujours préoccupé à défendre la cause des producteurs ivoiriens qui doivent selon lui bénéficier des fruits de leur travail. Pour le Ministre d’Etat les producteurs de cacao, malgré tous les efforts fournis, ne perçoivent pas toujours le fruit de leur labeur. « En effet ce sont plus de 105 milliards de dollars qui sont perçu par les multinationales contre à peine 5% de ce montant qui revient aux producteurs », affirme le Ministre d’Etat Adjoumani. Il faut améliorer les revenus des producteurs. Aujourd’hui soutient le premier responsable du département de l’Agriculture « si on octroi 10% des 105 milliards de dollars perçu par les multinationales on parlera moins de la souffrance des producteurs ».
C’est dans cette dynamique qu’il invite les multinationales à respecter les engagements pris en reversant le Differenciel de Revenu Décent aux producteurs afin d’améliorer les conditions de vie des cacaoculteurs. Avec l’initiative Cacao Côte d’Ivoire Ghana mis en place, le Ministre d’Etat rappelle que la Côte d’Ivoire et le Ghana ont décidé de se mettre ensemble pour défendre la cause des populations productrices cacao qui à elles seules font 60% de la production mondiale de cacao. Poursuivant les recettes initiées par le Gouvernement ivoirien pour éradiquer la pauvreté des producteurs, le Ministre d’Etat Adjoumani soutient que « SEM Le Président Alassane Ouattara a pris des dispositions pour que 60% du prix CAF soit reversé aux populations productrices de cacao et de cajou ».
Abordant le sujet de la déforestation en Côte d’Ivoire due à la cacao culture, le Ministre d’Etat, en véritable avocat, s’insurge contre une éventuelle sanction de l’Union européenne contre le cacao produit sur le sol ivoirien. « Ce sont des petits planteurs. Et puis les plantations sont disséminées çà et là. Ce ne sont pas des plantations industrielles », soutient le premier responsable du secteur agricole ivoirien. « L’Etat de Côte d’Ivoire fait des efforts pour planter des arbres à l’intérieur de ces plantations », conclu t-il.
A Paris, le Ministre d’Etat Adjoumani, s’est également fait le porte-voix des producteurs de palmier à huile. En effet, l’huile de palme enflamme les débats depuis quelques années sur la scène internationale. Elle est accusée d’être mauvaise pour la santé et contribue fortement à la déforestation. Le premier responsable du secteur agricole ivoirien à été clair « depuis toujours nous consommons l’huile de palme et depuis toujours nous sommes vivants. Les plantations de palmier à huile constituent un véritable chef d’œuvre environnementale qu’il faut découvrir », poursuit-il. Il a aussi présenté les enjeux sociaux économiques de cette spéculation « avec l’huile de palme, nous avons du savon, nous avons de l’huile et plusieurs autres produits dont des produits cosmétiques. Ce sont des milliers d’hommes et de femmes qui vivent de cette culture.
Des découvertes sont faites aujourd’hui, grâce aux dérivés de l’huile de palme, on peut produire de l’énergie.». En somme, la campagne contre de l’huile de palme est une mauvaise politique pour le Ministre d’Etat Adjoumani. Se prononçant sur l’actualité mondiale dominée par la guerre en Ukraine qui impactera sur l’Agriculture, le Ministre d’Etat soutient que la Côte d’Ivoire son pays, qui s’est inscrit dans la vision de la mondialisation, ne peut que soutenir la position de l’Union Européenne. « Nous sommes aujourd’hui dans la mondialisation et tout ce qui touche l’Ukraine peut toucher d’autres pays. C’est donc tout à fait normal que nous nous engagions à soutenir toute action en rapport avec la libération de l’Ukraine qui est injustement attaquée », a t-il conclu-il.
Sercom MEMINADER à Paris