Promotion du genre : En attendant le 8 mars, le MAFEMCI initie un panel pour la cause de la femme
C’est connu, la Journée internationale célébrée le 8 mars de chaque année. Aussi, en prélude au Marathon des femmes prévu le 14 mai au Stade de l’université Félix Houphouët-Boigny, le Marathon des femmes de Côte d’Ivoire (MAFEMCI), plateforme faisant la promotion du sport au féminin et relevant les talents de la gente féminine, a organisé le samedi 5 mars 2022, un panel baptisé « entre elles ».
Cette rencontre dont le thème a porté sur le leadership féminin a eu pour cadre un réceptif hôtelier d’Angré 8ème Tranche. « Nous sommes dans le mois de mars, dédiée à la femme », a rappelé Mme Danitza Tonga, commissaire général du MAFEMCI. Dans ce cadre, a-t-elle poursuivi, « nous avons voulu nous retrouver avec les expertes en la matière pour parler de leadership féminin ». Un concept qui selon la promotrice, « est très mal vu et très mal compris » et donc, « est cause de problèmes » dans les relations de tous les jours, entre les composantes de la Société.
Pourtant le même concept est selon, le Dr Binaté Fofana Namizata, Conseiller technique de Mme la Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant Mme Nasseneba Touré, « un objectif noble », qui va permettre à tous les hommes et à toutes femmes de « participer au processus de développement », particulièrement de la Côte d’Ivoire. Même, il y a toujours des défis à relever, notamment, en milieu rural où « les femmes continuent de se battre notamment pour la sécurité alimentaire », Dr Binaté Fofana Namizata a tout de même rappelé qu’il y a « beaucoup d’acquis ».
C’est ce qu’a détaillé, la présidente du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), Mme Namizata Sangaré. Elle a fait cas, entre autres, du leadership féminin en Côte d’Ivoire, à la faveur de la crise ; la loi sur le quota ; la mobilisation pour des élections apaisées.
Il n’en peut être autrement, dans la mesure où, a rappelé la présidente du CNDH, dans la constitution ivoirienne de 2016, il y a 47 articles qui concernent les droits de l’homme. Mieux, « aujourd’hui, la répréhension des violences basées sur le genre est constitutionnalisée ». Tout comme, la représentativité des femmes aux postes de décisions », a-t-elle souligné.
Toutefois, dans la pratique, « on est en retard », constate l’ONG, Perspectives, par la voix de sa présidente, Dié Grâce qui incite à ce qu’il y ait un changement de mentalité sur la question.
On ne devrait pourtant plus en être à ce stade, à l’en croire, si l’on se réfère à l’histoire. A titre donc d’illustrations, Dié Grâce a fait cas de l’époque des Amazones, de la Reine Abla Pokou. « C’est dire que dans nos sociétés traditionnelles communautaires, on avons eu des modèles de leadership féminins. Et si, on en est encore à se poser encore aujourd’hui la question sur le leadership féminin en Afrique, c’est que la conception patriarcale ; c’est-à-dire, masculinisée demeure », a-t-elle regretté.
La cérémonie avait pour marraine, la Directrice générale adjointe des impôts, Mme (DGI), Mme M’Bahia Bamba Maférima.
Mathias Kouamé