Pôle agro-Industriel dans le Nord et construction d’une digue de retenue d’eau à M’Bengué : La Côte d’Ivoire et la BIDC signent un accord de 33 milliards de FCFA
Un ambitieux programme national d’investissement agricole de deuxième génération (PNIA 2) a été engagé par le gouvernement ivoirien. Il permettra en effet de promouvoir les investissements publics et privés dans le secteur agricole pour les huit prochaines années, en vue de réduire la pauvreté de moitié, et d’atteindre le niveau “faim zéro’’ à l’horizon 2025. C’est dans ce cadre que des accords de financement de deux projets d’un montant d’environ 33 milliards de FCFA ont été signés ce jeudi 24 février 2022 au 20e étage de l’immeuble Sciam, entre le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, et le vice-président de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC), Dr Mabouba Diagne, en présence du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani.
« Le premier porte sur le Pôle agro-Industriel dans le Nord (2PAI-Nord). Le second concerne la construction d’une digue de retenue d’eau pour l’irrigation de parcelles rizicoles sur le site de Sangola à M’Bengué, pour un montant cumulé de 50 millions d’euros, soit environ 33 milliards de FCFA, entre la Banque d’Investissement de la CEDEAO et la République de Côte d’Ivoire », a expliqué le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, représentant la partie ivoirienne à cette signature.
Poursuivant, il a indiqué que les projets financés, qui ont pour objectif de contribuer à la sécurité alimentaire et à l’augmentation substantielle des revenus des producteurs, ciblent directement les exploitations familiales comme bénéficiaires et au-delà, l’ensemble des acteurs des filières agricoles, notamment les exploitants d’unités de transformation. « En effet, les projets visent les trois (03) objectifs spécifiques suivants : le soutien à la durabilité des filières, par une transition agro-écologique, avec l’adaptation aux effets du changement climatique, afin d’accroître la production en préservant les ressources naturelles ; l’amélioration de la compétitivité, à travers la mécanisation, et la résilience économique des exploitations agricoles familiales, en particulier les revenus des femmes, des jeunes et des ménages vulnérables ; le renforcement du développement des chaînes de valeurs et de la mini-industrialisation », a détaillé le ministre Adama Coulibaly.
Ces projets, a-t-il ajouté, ont un intérêt majeur pour l’Etat ivoirien, en raison de leur potentiel en matière d’accroissement de l’offre de produits agricoles et s’inscrivent bien dans le cadre du Programme National d’Investissement Agricole (PNIA) 2018-2025.
Pour sa part, le vice-président de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC), Dr Mabouba Diagne, a fait remarquer que le coût total du projet de pôle agro-industriel dans le Nord (2 PAI-Nord) est estimé à 157,4 milliards de FCFA HT avec un délai d’exécution de 60 mois. La contribution de la BIDC est de 27,9 milliards de FCFA. Dr Mabouba Diagne a ensuite précisé que le coût total du projet de construction d’une digue de retenue d’eau pour l’irrigation de parcelles rizicoles sur le site de Sangola à M’Bengué est de 8,03 milliards de FCFA HT avec un délai d’exécution de 24 mois. Ici, la BIDC contribue à hauteur de 5 milliards de FCFA. « La signature de ces deux nouveaux accords de prêts d’un montant total de 32,9 milliards de FCFA, porte à un total de 319,231 millions d’unités de compte, soit environ 249,917 milliards de FCFA, l’ensemble des engagements de notre institution en Côte d’Ivoire », a souligné le vice-président de la BIDC.
Quant au ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, il s’est appesanti dans son allocution sur le projet de pôle agro-industriel dans le Nord (2 PAI-Nord). Selon lui, ce projet couvre les régions de la Bagoué, du Poro, du Tchologo et du Hambol, et s’inscrit dans la logique de transformation structurelle de l’économie pour une croissance forte, inclusive, durable. Il est créateur d’emplois notamment pour les jeunes et les femmes ciblés par le PNIA deuxième génération.
(Sources : ministère)