Presse: « nous allons trouver les solutions », rassure le ministre
La presse ivoirienne en générale, et plus particulièrement du privé, connaît des difficultés depuis plusieurs années. Conscient de ce que ces difficultés pourraient engranger, le ministre de la Communication, des médias et de la francophonie, Amadou Coulibaly, a indiqué qu’un travail est en train d’être fait en vue de trouver des solutions qui puissent satisfaire tout le monde.
« Pour ce qui est du problème de la presse, nous avons reçu le GEPCI. Nous avons eu une écoute et nous avons affiché notre volonté de régler les problèmes de la presse. Nous travaillons avec les éditeurs responsables et nous allons bientôt trouver les solutions, nous l’espérons, qui feront la satisfaction de tous », a rassuré le ministre de tutelle, par ailleurs porte-parole du Gouvernement.
A l’en croire, « ce qu’il faut savoir, c’est que l’inflation dont nous parlons au niveau mondial, eh bien, elle concerne le domaine de la presse parce que le coût du papier a augmenté de près de 50%. Inévitablement, il y a un impact sur la production des journaux. Mais les éditeurs n’ont pas augmenté le prix du journal pour répercuter cette augmentation sur le consommateur final contrairement à certains pays où le prix du journal a augmenté, dans certains pays européens ».
C’est donc « conscients des difficultés du milieu de la presse que nous avons voulu aborder ces questions de façon globale. C’est tout l’écosystème qu’il faut pouvoir analyser. Que ça parte de l’édition, que ça aille à l’impression, à la distribution, donc c’est tout cet écosystème qu’il faut pouvoir analyser et non chercher à régler les problèmes point par point. Nous avons demandé la mise en place d’un groupe de travail qui comprend aussi bien les éditeurs, les imprimeries, le distributeur et bien entendu le l’Etat, donc le ministère, pour pouvoir réfléchir sur l’écosystème de la presse de façon générale », a indiqué le ministre.
Amadou Coulibaly a rappelé que, vu la « situation urgente de certains journaux, un geste a été fait par le Fonds de soutien au développement de la presse pour pouvoir les soulager d’une certaine façon. Ce serait bien que cet effort soit reconnu et, le groupe des éditeurs l’a reconnu ».
Cependant, pour lui, cette situation ne soit pas être imputée au Président de la République qui n’en a rien à voir. Et il qu’il faille pour les responsables d’entreprises de presse, prendre des mesures appropriées pour sauvegarder l’outil de production et sauver les emplois.
« Je peux comprendre que tous les patrons de presse ne le fassent pas mais, ce que je ne veux pas c’est que l’on utilise cette situation-là pour pouvoir faire un écran de fumée, parce qu’on a des décisions difficiles à prendre et se cacher derrière ces difficultés en mettant en cause le chef de l’Etat qui n’a absolument rien à avoir dans la situation qui arrive aujourd’hui au niveau de la presse et qui est mondiale. Quand on est chef, on prend ses responsabilités. S’il y a des mesures difficiles, on les prend. Le courage voudrait qu’on affronte ces difficultés plutôt que l’on cherche un bouc-émissaire », a-t-il relevé.
Abdel-Habib Dagnogo