Avant l’AG de la Fif/ Un logiciel craqué de gestion des comptes découvert !
Le comité de Normalisation de la Fédération Ivoirienne de Football sera sous les feux des projecteurs, les 25 et 26 février prochains. Le comité de Normalisation dirigé par Mariam Dao Gabala tiendra une Assemblée générale d’Approbation des comptes le 25 février et le lendemain 26 février, il fera également une Assemblée générale pour l’examen et l’adoption des textes que sont les statuts de Fif et le code électoral de la faitière du football ivoirien. A quelques jours de ces dates qui indiquent bien nettement, l’on peut objectivement jeter un regard critique sur la méthode de travail de cette équipe dont la mission est de porter de la modernité à la gestion du football national. Que ce soit sur les textes, les états financiers et l’approche avec les fournisseurs, le CN FIF, dirigé par Mariam Dao Gabala, a eu le temps de faire le tour de toutes les questions.
En accord avec la FIFA, évidemment. Le processus de revue des textes et statuts a débuté en Avril. Le Comité de normalisation est arrivé en janvier 2021. Mme Gabala et son équipe ont fait des consultations avec tous les clubs. Et dès juillet, le travail sur les textes a démarré. Trois sessions ont eu lieu afin qu’ils soient en adéquation avec ceux de la FIFA, de la CAF et le ministère de la Promotion des Sports qui ont, dans ce cadre, été consultés. ” Nous devions être en accord avec la loi sur le Sport. Le professeur Bléou a rencontré tous les clubs. Même les clubs qui n’avaient pas de droits mais juste des obligations, parlant des clubs amateurs, ont été consultés”, avait indiqué Dao Gabala après ces rencontres. Pour ce qui est des états financiers, deux raisons majeures ont conduit lors de la dernières AG de septembre dernier à ne pas donner le quitus : l’une procédurale et l’autre concernait les réserves. Premièrement, il fallait voir les comptes avant de les adopter.
Le commissaire aux comptes avait travaillé directement avec le directeur exécutif et les comptables sans que le comité de Normalisation ne jette un coup d’œil. Il y avait donc vice de procédure. Le CN FIF ne pouvait pas s’engager sur quelque chose qu’il n’avait pas vu. Il y avait, deuxièmement, trop de réserves. Un tiers du bilan était présenté avec des réserves. Ainsi les comptes ne pouvaient être adoptés sans être consultés. Aujourd’hui, le Comité de normalisation a des réponses. L’Etat lui a clairement indiqué qu’il ne doit rien à la FIF.
Sur les stocks d’arriérés, l’inventaire a été fait de façon exhaustive. Tout a été compté, numéroté. La question, c’est donc est-ce que l’inventaire fait avant n’était pas bon ? A la vérité, dans les stocks, du matériel qui est là depuis 15 ans. Le CN FIF n’a même pas pu tout vérifier car le temps avant l’AG s’est avéré court pour cela. En ce qui concerne les fournisseurs, il y avait un peu plus d’un milliard de francs concernant les fournisseurs car beaucoup n’ont pas répondu aux courriers des nouveaux responsables fédéraux…Il y en a qui ont dit qu’ils n’avaient plus rien à voir avec la FIF.
Le CN FIF a regardé tout ça. Il a vu des millions de FCFA de déficit et devrait donc en parler en AG. Il y aura également des clarifications sur les arriérés. Les clubs vont savoir exactement, désormais, ce que vaut leur Fédération. La comptabilité de la FIF, c’était aléatoire. Le logiciel sur lequel les comptes étaient gérés était craqué. Les comptes pouvaient donc être manipulés à souhait. Mais certifier les comptes ne veut pas dire avoir le quitus car celui qui certifie des comptes n’a pas fait d’audits. Ce sont les audits qui rendent compte de la mauvaise gestion pas le commissaire aux comptes.
Francis Aquey