Mali: la junte exige le retrait sans délai des soldats français
Les autorités maliennes de transition ont exigé, vendredi 18 février, à la France de « retirer sans délai » les soldats des opérations Barkhane et Takuba du Mali, en réaction à l’annonce du le président Emmanuel Macron et ses partenaires d’un retrait coordonné sur les prochains mois.
Le Mali qui a dit « prend acte » de l’annonce du retrait militaire annoncé jeudi, a demandé à la France de retirer ses soldats « sans délai » du Mali, dans un communiqué lu à la télévision nationale.
Lors de cette déclaration, le porte-parole du Gouvernement de transition, le colonel Abdoulaye Maïga, a également qualifié l’annonce « unilatérale » du désengagement français de « violation flagrante » des accords entre les deux pays. Il a aussi déclaré que les résultats de neuf ans d’engagement français au Mali « n’ont pas été satisfaisants ».
« Au regard de ces manquements répétés aux accords de défense, le Gouvernement invite les autorités françaises à retirer, sans délai, les forces Barkhane et Takuba du territoire national, sous la supervision des autorités maliennes », a dit le colonel Maïga.
Le porte-parole a par ailleurs contesté la déclaration du président français, qui a estimé jeudi que l’intervention au Mali était plutôt une réussite, rapporte le correspondant de Rfi à Bamako, Serge Daniel.
« Malgré la présence de l’opération Barkhane et des forces internationales de 2013 à 2021, le Mali a risqué la partition et la menace terroriste, initialement localisée au nord du Mali, s’est répandue sur l’ensemble du territoire national », peut-on lire dans le communiqué.
Pour la junte, l’intervention de l’Otan en Libye en 2011, « dans laquelle la France a joué un rôle actif, est à la base des problèmes sécuritaires du Mali et du Sahel en général ».
Finalement, le Gouvernement de transition « réaffirme sa disponibilité à renforcer davantage le dialogue et la coopération avec les partenaires soucieux de la prise en compte des intérêts vitaux du Mali dans le respect de la souveraineté nationale et la dignité du peuple malien.
(Rfi)