Sahel/lutte contre le terrorisme : Vers un désengagement de la France du Mali
Depuis quelques semaines déjà, la France et son ancienne colonie, le Mali ne fument plus le calumet de la paix, sous fond de suspicions, de tensions, d’invectives, entretenues par la présence plus que désormais officielle de la Force paramilitaire russe, Wagner.
Face à cette situation, les occidentaux n’entendent pas rester les bras croisés. Une réunion des ministres des affaires étrangères et les diplomates occidentaux a été organisée le lundi 14 février.
Au menu des discussions, la future présence de leurs pays respectifs dans la lutte contre les djihadistes au Mali. Il est annoncé, une rencontre d’échanges entre les dirigeants régionaux et internationaux, en présence du chef de l’Etat français, à Paris, principal pourvoyeur des forces engagées en terre malienne, à la veille du sommet UE-Afrique qui débute le jeudi 17 février.
« Le président veut que nous nous réorganisions. Nous ne partons pas, mais nous allons nous réorganiser pour que la lutte contre le terrorisme continue », a déjà laissé entendre le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.
Cela, dans un contexte où, la France a déjà réduit ses troupes dans la zone sahélienne estimées à 5000 dont la moitié est justement au Mali, afin de les porter, d’ici 2023, à 2 500 ou 3 000.
Il faut aussi ajouter que, la force européenne, « Takuba » comprend environ 600 à 900 soldats, dont 40 % sont français. Il est à craindre que ce soit tout l’engagement européen qui soit remis en cause avec la menace djihadistes qui plane toujours au Sahel et même, qui a les pays côtiers dans son viseur.
Mathias Kouamé