
PDCI-RDA : Tidjane Thiam sans titre de transport, voici pourquoi !
Lemandatexpress – La lumière se fait progressivement sur les raisons profondes de l’absence de Tidjane Thiam au 18e Bureau politique du PDCI-RDA. L’ancien banquier d’affaires, récemment libéré de son allégeance à la France, est confronté à un autre obstacle : l’absence de titre de transport.
La perte de la nationalité française par Tidjane Thiam, en vue de sa candidature à la présidentielle d’octobre, n’est pas sans conséquences pour cette figure de l’opposition ivoirienne. Il se trouve désormais au cœur d’une tourmente administrative.
Cette situation expliquerait son absence à la 18e session du Bureau politique du PDCI-RDA, qu’il avait pourtant lui-même convoquée pour le samedi 5 avril à Yamoussoukro. « J’ai le regret de vous informer que le président Thiam ne pourra pas être parmi nous. Des raisons majeures le retiennent en Europe », avait annoncé le doyen Cowppli-Boni, président honoraire du parti, aux militants réunis à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix.
Tidjane Thiam, alors en séjour en France, n’a pas pu regagner la Côte d’Ivoire en raison d’un défaut de titre de voyage. Ces difficultés seraient liées aux complications administratives entourant sa réintégration dans la nationalité ivoirienne, après avoir renoncé à la nationalité française, selon APR.
Ni Français, ni Ivoirien depuis le décret du 20 mars 2025 actant sa libération d’allégeance à la France, Tidjane Thiam doit être réintégré dans la nationalité ivoirienne qu’il avait légalement perdue en 1987, conformément à l’article 48 du Code de la nationalité. Avant de pouvoir se faire établir un nouveau passeport ivoirien.
L’ancien ministre du Plan se trouve donc dans une impasse administrative, et les nombreuses tentatives pour faciliter son retour au pays sont restées vaines.
Selon d’autres sources, il aurait obtenu un passeport bleu délivré par les Nations Unies, lui permettant de circuler à l’international. Mais pour combien de temps ? Dès le doute s’installe au sein du PDCI-RDA, et l’incertitude grandit quant à la possibilité pour le petit-neveu de Félix Houphouët-Boigny de briguer la magistrature suprême.
Manifestement, le compte à rebours est lancé. La date des conventions éclatées pour la désignation du candidat du parti est fixée au 16 avril, suivie d’une cérémonie d’investiture le 17, à Yamoussoukro. Tidjane Thiam aura-t-il réglé ses problèmes administratifs d’ici là ? Sans oublier la décision du juge des référés, attendue le 11 avril, dans l’affaire qui l’oppose à Yapo Valérie. Une échéance cruciale, à seulement cinq jours de la Convention. Ça craint.
M.Galé