
Axel Ludovic N’Guetta “Macron 1er” présente ses excuses à Ouattara et Billon après une plainte pour diffamation (Me Dadjé Rodrigue)
Lemandatexpress – L’activiste et cyber-activiste proche du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Axel Ludovic N’Guetta, connu sous le nom de “Macron 1er”, a présenté ses excuses publiques au président Alassane Ouattara et à Jean-Louis Billon, suite à des accusations de diffamation. Cette démarche fait suite à une plainte déposée par Jean-Louis Billon, député de Dabakala et homme d’affaires, ainsi qu’à des propos jugés offensants à l’égard du chef de l’Etat ivoirien.
Dans un communiqué publié ce 11 mars 2025, signé de son avocat Me Ange Rodrigue Dadjé, N’Guetta a reconnu avoir porté atteinte à l’honneur et à l’image de ces personnalités, en dépit de la véracité ou non de ses accusations. Il a, par conséquent, exprimé ses plus sincères excuses et a sollicité le pardon de Jean-Louis Billon, qu’il a qualifié de « grande personnalité très aimée ». L’avocat a précisé que son client comparaîtra devant le tribunal correctionnel le 13 mars 2025 pour réitérer ses excuses et sa reconnaissance des actes diffamatoires.
Les accusations de diffamation remontent à plusieurs vidéos publiées par N’Guetta sur les réseaux sociaux, qui ont été jugées injurieuses et diffamatoires par les victimes. Jean-Louis Billon, qui a été directement visé dans ces vidéos, a justifié sa plainte en indiquant que ce n’était pas une simple attaque isolée, mais une série de vidéos qui l’avaient exposé, lui et sa famille, à des allégations infondées. En raison de ces accusations répétées, N’Guetta a été arrêté le 3 mars 2025 par la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC).

Selon l’article 367 du Code pénal ivoirien, la diffamation, qu’elle soit avérée ou non, constitue une atteinte à l’honneur et à l’image d’une personne, et est passible de sanctions, notamment une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans. Cette législation, mise en place pour protéger les individus contre les atteintes à leur réputation, n’a pas dissuadé N’Guetta de tenir des propos blessants.
La situation soulève des interrogations sur les limites de la liberté d’expression sur les réseaux sociaux en Côte d’Ivoire, où certains militants et activistes continuent de diffuser des contenus jugés diffamatoires sans crainte des répercussions légales. Reste à savoir si l’acte de repentance de N’Guetta sera suffisant pour apaiser les tensions ou si les autorités judiciaires iront plus loin dans la poursuite de ce dossier.
Izoudine Youssef