
Litige foncier STL vs SCI OCEANOR :la Société de Transport Lagunaire dément toute tentative d’expropriation de Madame Coffi-Studer…
Lemandatexpress- La Société de Transport Lagunaire (STL) était face à la presse, ce jeudi 06 mars, pour dire sa part de vérité sur le litige foncier pour lequel Martine Coffi-Studer de SCI Oceanor aurait sommé SENDAI de payer de 9,6 millions d’euros (environ 6,2 milliards) de F CFA)
STL, filiale du groupe SNEDAI, impliqué dans ce litige, a brisé le silence devant la presse, ce jeudi, à sa gare de Treichville. Agissant au nom de l’entreprise dont il est le Conseil, Maitre Bédi Parfait (avocat), s’est longuement exprimé pour faire toute la lumière.
« Nous prenons la parole ce matin afin d’apporter les clarifications nécessaires relativement à l’affaire opposant la Société de Transport Lagunaire, ma cliente, à la Société Civile Immobilière OCEANOR, dirigée par Madame Martine Coffi-Studer; et rétablir la vérité des faits dans cette atmosphère saturée d’informations erronées », a indiqué, d’entrée, l’homme de droit qui, pour la circonstance, était assisté de Marie Odile, la Présidente du Conseil d’Administration de la société STL.
Dans son développement, l’avocat, a évoqué l’article d’Africa Intelligence diffusé le 04 Mars, traitant du sujet, et affirmant que SNEDAI est condamné à payer 9,5 millions d’euros à Martine Coffi-Studer». Une décision qui, selon l’agence de presse, fait suite à l’expropriation et à l’utilisation comme gare de transport lagunaire par la Société de Transport Lagunaire (STL) filiale du Groupe SNEDAI de Monsieur Adama Bictogo, d’un terrain dont est propriétaire Madame Martine Coffi-Studer dans le quartier de Treichville».
« Ces affirmations qui ont largement été relayées par plusieurs médias constituent ni plus ni moins que des contre-vérités inacceptables », a dénoncé Me Bédi, balayant en substance, l’allégation selon laquelle « en 2016, Monsieur Adama Bictogo avait présenté des relevés topographiques auprès du Ministère des Transports, dirigé à l’époque par M. Gaoussou Touré , pour le déclassement du terrain dans le cadre d’une concession dite de service public du transport lagunaire ».
Poursuivant, il a soutenu que « la société STL n’est pas propriétaire de la parcelle litigieuse. Partant, elle n’a ni tenté d’exproprier encore moins exproprier Madame Martine Coffi-Studer ».
Par la suite, Me Bédi a rétabli la réalité des faits, en retraçant le cours de l’histoire, qui remonte en 2015. À l’en croire, la STL bénéficie, depuis cette date, d’un bail emphytéotique de 10.461 m², accordé par l’État de Côte d’Ivoire dans le cadre d’une concession de service public signée en 2015. Cette concession a été officialisée par un décret présidentiel en avril 2016, définissant les limites du terrain attribué à l’aménagement, l’entretien et l’exploitation d’infrastructures de transport lagunaire et l’exploitation d’un réseau de transport public par bateaux bus sur le plan d’eau lagunaire.
En effet, précise l’avocat, par décret N°2016-230 du 20 avril 2016, le Président de la République a approuvé la convention susvisée ainsi que les annexes.
Certes, le Tribunal de Commerce d’Abidjan a récemment condamné la STL à verser 2 milliards de FCFA à la SCI OCEANOR à titre d’indemnité d’occupation. Toutefois, l’entreprise attend, selon Me Bédi, la signification officielle du jugement afin d’en prendre connaissance et d’interjeter appel si nécessaire.
Par ailleurs, STL, qui s’étonne de l’existence d’un titre foncier sur un domaine public, a démenti l’existence de tout accord, même verbal, entre Mme Martine Coffi-Studer et Adama Bictogo prévoyant un dédommagement de 3 milliards de FCFA. D’autant plus que, dit-elle, ce dernier n’est pas partie au procès.
Au total, STL affirme qu’elle occupe légitimement le terrain concédé par l’État et rejette catégoriquement les accusations d’expropriation et d’illégalité qui ont circulé ces derniers jours. La suite dossier se jouera devant les juridictions compétentes.
Martial Galé