Grand-Bassam : En réaction à une opération de démantèlement des taxis roulant au gaz butane, des conducteurs en grève
Le combat contre l’usage du gaz butane comme carburant, particulièrement dans le secteur des transports est engagé. Il se trouve pourtant des réfractaires à l’opération contre un fléau qui a déjà enregistré des morts.
C’est le cas à Grand-Bassam, une ville gagnée par le phénomène mais où l’assainissement ne fait pas l’unanimité. Une grève a, à cet effet, été déclenchée ce lundi 7 février par des transporteurs contre l’opération les équipes de l’Office de sécurité routière (OSER).
Une source dans la première capitale politique ivoirienne confirme les faits, sans en vouloir donner plus de détails. Une autre source plus prolixe, évoque la situation et ajoute que les contrevenants voient leurs engins mis en fourrières avec des amendes, entre 22.500 à plus de 180.000 francs CFA.
Un autre acteur cité par un confrère affiche également son hostilité contre l’opération en ces thèmes, « il y a quelques mois, ils sont venus nous dire de mettre à jour les pièces de nos taxis, c’est ce que nous avons fait. Maintenant, au-delà du contrôle des pièces, ils nous taxent de rouler à gaz en nous délivrant des papillons injustifiés. Nous n’en pouvons plus. C’est pourquoi nous arrêtons de rouler jusqu’à ce que solution soit trouvée ».
Et pourtant, toute la région du Sud-Comoé, comme plusieurs autres du pays, ne sont pas épargnées. La loi n° 92- 469 du 30 juillet 1992, portant répression des fraudes en matière de produits pétroliers en ses articles 3 et 4, condamne l’utilisation du gaz butane à des fins de carburant par les véhicules d’une peine d’emprisonnement de 15 jours à 1 an et/ou d’une amende de 100 000 à 500 000 francs CFA.
Mathias Kouamé