Affaire « La Côte d’Ivoire refuse les conditions favorables à une présidentielle apaisée » : le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme apporte un démenti formel
Lemandatexpress.net – Le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, par voie de communiqué, a démenti formellement les allégations selon lesquelles la Côte d’Ivoire aurait refusé les conditions favorables à une présidentielle apaisée, telles que recommandées lors de l’Examen Périodique Universel (EPU) devant le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU.
Ce communiqué, consulté par Lemandatexpress.net, répond aux propos tenus par M. Paul Hervé Agoubli lors de l’émission 360 diffusée sur NCI.
Lors de ce débat télévisé, M. Agoubli, enseignant d’université et secrétaire général du mouvement Objectif République, a affirmé :
« La Côte d’Ivoire passera à l’Examen Périodique Universel (EPU) le 06 novembre 2024, à Genève, devant le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. À cette occasion, les pays participants ont demandé à la Côte d’Ivoire d’ouvrir le dialogue avec l’opposition. Une recommandation propose justement de créer les conditions favorables à une présidentielle apaisée en 2025. Le ministre de la Justice aurait répondu que ce n’est pas à l’ordre du jour. »
Selon le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, ces affirmations sont infondées. Le communiqué, signé par le directeur des Droits de l’Homme et de la Justice, oppose un démenti formel à la réponse attribuée au ministre.
Des précisons
Le ministère a également apporté des précisions concernant le processus de l’EPU.
« À l’issue du dialogue interactif de l’Examen Périodique Universel, tenu le 05 novembre 2024, l’État de Côte d’Ivoire, par le biais du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, a décidé, conformément aux bonnes pratiques en la matière, de reporter sa position sur les 273 recommandations formulées. Cette décision reste subordonnée à une consultation préalable avec les différentes parties prenantes nationales », précise le communiqué.
Le ministère souligne que cette consultation, initiée par le gouvernement, est en cours. À ce jour, aucune décision n’a été prise concernant l’acceptation ou le rejet des recommandations, lesquelles n’ont aucune valeur contraignante à ce stade.
Enfin, le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme appelle à la responsabilité et exhorte à s’abstenir de déclarations infondées.
Martial Galé