Billon dénonce beaucoup d’injustices au sein du PDCI-RDA: « Je n’ai pas aimé… »
Lemandatexpress – Jeudi, sur NCI, Jean-Louis-Billon, cadre du PDCI, a passé au crible certaines pratiques au sein du parti doyen, les qualifiant d’injustes.
Jean-Louis Billon ne mâche plus ses mots quand il s’exprime au sujet du PDCI-RDA. C’était le cas, jeudi sur NCI, où avec vigueur, il a porté des critiques sans concession contre le part doyen.
Billon est formel : « Beaucoup de personnes ont été victimes d’injustice au niveau du parti », a-t-il dénoncé, assurant que sa comparution devant le Conseil de discipline sera « l’occasion de dire les choses et d’échanger franchement ».
Dans ce même ordre idée, l’élu s’est attaqué frontalement à l’organisation du Congrès de 2023, qui a porté Tidjane Thiam à la tête du PDCI. Selon lui, ce processus a été jonché d’irrégularités, de pas mal d’injustices.
À ce sujet, le candidat déclaré à la présidentielle 2025 a traduit son amertume face au sort réservé, au moment des faits, à certains militants et non des moindres. « Je n’ai pas aimé comment ont été traitées certaines personnes notamment le secrétaire exécutif en chef, Maurice Kakou Guikahué, qui s’est battu pour le PDCI-RDA », a signifié Billon, soulignant que le fait d’être sous contrôle judiciaire n’était pas un motif valable pour l’exclure de la compétition. Pour lui, le faire, c’est comme si on tuait l’esprit combattant du militant.
Par ailleurs, réfutant l’idée selon laquelle, il serait en mission pour casser du PDCI au profit du RHDP, Billon a rappelé ses sacrifices pour maintenir le parti à flot. « Si c’était le cas, ç’aurait été fait depuis longtemps. Si je me suis battu, que j’ai pris tous les coups que j’ai pris au niveau de mon entreprise pour que le PDCI existe, on ne peut pas dire que je suis celui qui fragilise le parti, bien au contraire », a-t-il rétorqué.
En tout état de cause, le nouvel agitateur du parti doyen dit militer en faveur d’un nouveau paradigme qui consiste à ouvrir la compétition à tous les cadres pour le choix du candidat à la présidentielle. Un candidat qui, selon lui, doit pouvoir ratisser au-delà du parti. « Vous ne gagnez pas une élection qu’avec vos militants, vous gagnez une élection face aux électeurs, face aux Ivoiriens, et ceux-là, ils sont de tous les bords », fait observer Billon, qui se considère comme étant « le mieux outillé pour gagner les élections demain ». Une conviction qui guide, visiblement, la démarche du délégué de Dabakala résolument engagé à compétitir en 2025.
Martial Galé