Menaces sur la productivité du manioc : Le centre de recherche wave sensibilise les hommes de medias
Le Centre régional d’excellence de recherche Wave, sensibilise les journalistes sur les dangers qui menacent l’existence du manioc et appelle le gouvernement ivoirien à apporter un soutien financier au centre.
On sait que le manioc est un aliment très prisé en Côte d’Ivoire. Malheureusement son existence est menacé par deux virus qui sont déjà aux portes du pays. Il est alors important pour les autorités ivoiriennes de réagir rapidement pour prévenir ce péril qui guette la culture du manioc en Côte d’Ivoire.
Il s’agira pour les autorités gouvernementales d’apporter un appui financier au centre régional de recherche et d’excellence Wave qui est un spécialisé dans les recherches des maladies des plantes et particulièrement du manioc. Les responsables de ce centre dont le siège est basé en Côte d’Ivoire ont organisé le jeudi 28 novembre 2024 à Bingerville sur son site une importante rencontre avec l’ensemble des médias ivoiriens en vue de mutualiser les efforts pour trouver les solutions face au péril qui guette la culture du manioc en Côte d’Ivoire et qui serait déjà aux portes du pays selon les responsables dudit centre de recherche.
<< Il était important pour nous que nous ayons ce rendez- -vous avec les hommes de médias pour que nous puissions vous dire ce que nous faisons, pour montrer le bien- fondé de ce que nous faisons. Wave est un centre régional d’excellence pour les pathogènes des plantes nous travaillons sur la santé des plantes. Les plantes peuvent être malades et lorsqu’elles sont malades elles peuvent mourir comme l’homme .>>, a souligné d’entrée le Professeur Justin PITA Directeur exécutif du centre régional de recherche Wave.
Poursuivant, il a sonné l’alerte face au danger qui plane sur l’existence du manioc en Côte d’Ivoire. Exhortant les autorités ivoiriennes et tous les partenaires techniques et financiers à une mobilisation massive des ressources pour financer leurs recherches en vue de freiner l’avancée de cette maladie dévastatrice du manioc.
<<Nous avons donné l’exemple du manioc qui peut disparaître de la Côte d’Ivoire si nous n’y prenons garde nous avons démontré ça . Il est important que nous soyons pro- actif que nous faisons beaucoup de sensibilisation et que nous puissions avoir l’adhésion des décideurs politiques pour nous aider à travailler sur la santé des plantes à faire de la santé des plantes un pilier primordial du développement de la Côte d’Ivoire.
C’est à cause des menaces qui planent que nous disons que le manioc peut disparaitre et il y a un virus qui détruit la récolte du manioc de 90 à 100% qui est entrain de venir de l’est de l’Afrique, actuellement en Afrique centrale, ce virus est aux portes de l’Afrique de l’ouest. En plus de ce virus nous venons de découvrir un autre virus aussi dévastateur en Guinée et donc notre sous- région en général et particulièrement la Côte d’Ivoire est prise en étau entre ces deux menaces .
L’un de ces virus fait une destruction de la récolte de 90 à 100 %. Et l’autre fait une destruction de 20 à 70 % imaginons quand les deux virus se rencontrent . C’est pourquoi nous disons que si nous ne sommes pas pro -actifs nous risquons d’avoir un problème de sécurité alimentaire au regard de l’importance place occupée par le manioc dans l’alimentation en Côte d’Ivoire >> , a souligné le Professeur PITA au terme de cette rencontre avec les journalistes qui a été marqué par un exposé qui lui a permis d’expliquer et de présenter tous les travaux de recherches du centre et leurs besoins.
Cette rencontre a été aussi marquée par une visite par les journalistes des différents laboratoires de recherche du centre.
Mathias Kouamé