Le PPA-CI déplore la mauvaise gestion de la révision électorale et demande une nouvelle révision
Ce jeudi 21 novembre 2024, Dano Djedje, Président Exécutif du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), a animé une conférence de presse au siège du parti, où il a exprimé son indignation face aux résultats insuffisants de l’opération de révision de la liste électorale. Après la clôture de l’opération le 17 novembre, Djedje a dénoncé un échec majeur du processus et a réitéré la demande du PPA-CI pour une prolongation de trois mois de l’enrôlement afin de permettre à tous les Ivoiriens d’exercer leur droit de vote.
Selon Dano Djedje, l’objectif fixé par la Commission Électorale Indépendante (CEI) était d’enrôler 4,5 millions d’électeurs, mais seulement 800 000 citoyens ont été inscrits, soit environ 20 % de l’objectif. « Ce chiffre est largement insuffisant et soulève de nombreuses interrogations sur la transparence et l’accessibilité du processus électoral », a-t-il déploré. Le PPA-CI a également pointé du doigt les obstacles administratifs, notamment les difficultés d’obtenir les documents nécessaires pour l’inscription et les anomalies dans le processus.
Le président exécutif du PPA-CI a exprimé son mécontentement face à la durée trop courte de l’opération. « En trois semaines, seulement 500 000 inscrits ont été enregistrés, et la semaine supplémentaire a permis d’ajouter seulement 300 000 nouvelles inscriptions. Cela prouve qu’il y avait un potentiel d’inscriptions, mais que le temps imparti était trop court pour y parvenir », a souligné Dano Djedje. Il a insisté sur la nécessité d’une période d’enrôlement prolongée pour garantir une participation plus large des citoyens.
Fraudes et irrégularités constatées
Dano Djedje a également abordé les irrégularités et fraudes observées pendant l’opération, telles que la transhumance des électeurs, le trafic d’influence et la corruption. Il a mis en lumière la situation particulièrement difficile des Ivoiriens vivant à l’étranger. Dans des pays comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger, aucun centre d’enrôlement n’a été ouvert, privant ainsi de nombreux Ivoiriens de leur droit. Au Ghana et au Togo, les centres ouverts étaient insuffisants, compliquant davantage l’accès à l’enrôlement.
Face à cet échec, Dano Djedje a réitéré plusieurs demandes clés du PPA-CI. Le parti exige une prorogation de l’opération d’enrôlement pour une période de trois mois afin de permettre à un plus grand nombre d’Ivoiriens de s’inscrire. « Cette mauvaise gestion du processus d’enrôlement augure de risques importants pour les élections à venir. Nous devons corriger ces lacunes pour garantir un processus électoral fiable », a-t-il averti. Le PPA-CI a également demandé un audit complet de la liste électorale, la refonte de la CEI, ainsi que l’application des mesures de gratuité des documents administratifs nécessaires à l’enrôlement.
Dano Djedje a réaffirmé l’engagement inébranlable du PPA-CI pour des élections inclusives et transparentes. « Chaque Ivoirien a le droit de participer au processus électoral et d’exprimer son choix. Le PPA-CI veillera à ce que ce droit ne soit pas compromis », a-t-il déclaré. Le parti continue de se battre pour garantir que chaque citoyen puisse exercer son droit de vote sans obstacle.
Dano Djedje a réaffirmé l’engagement du PPA-CI, fidèle aux principes du président Laurent Gbagbo. « Nous irons jusqu’au bout, car le président Gbagbo est notre candidat. Nous n’accepterons pas que les Ivoiriens soient privés de leur droit de vote », a-t-il insisté. Le PPA-CI se positionne ainsi comme un acteur central dans la défense d’une Côte d’Ivoire démocratique, où chaque voix comptera lors des élections de 2025.
Hilaire Gueby