Crise au Taekwondo : Les partisans d’Ali Diomandé montent la garde devant le siège de la Fédération ; les raisons.
Lemandatexpress – La crise au niveau du Taekwondo se durcit. Alors que les plus hautes autorités ont pris l’affaire à bras le corps, plus d’une quarantaine de taekwondo ins étaient présents à l’entrée du Cesticao, lundi, pour s’assurer que les nouvelles qui leur parviennent sont fausses ou avérées.
Selon des informations, le camp du président déchu Jean-Marc Yacé ayant une décision de justice, comptait prendre possession du siège de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo (FITKD). Alors qu’une note du ministère des sports interdisait toute activité liée au Taekwondo sur l’ensemble du territoire afin de faire régner la paix.
Cet acte a révolté les membres statutaires qui ont campé devant les porte du centre qui porte le nom du Chef de l’État Alassane Ouattara. Ce mouvement de contestation fait suite à la décision de l’ancien Président de la FITKD Jean – Marc Yacé, de se rendre au siège pour faire usage de sa décision de justice afin de s’installer à nouveau dans les locaux de ladite fédération, assisté d’un commissaire de justice. C’est donc par anticipation que certains taekwondo ins sympathisants du président de transition Ali Diomandé ont pris position aux encablures du CESTICAO qui abrite le siège de la FITKD, pour faire opposition à une éventuelle pénétration de la partie adverse au sein desdits locaux.
Prenant la parole face à la presse, Maître Fofana Idrissa, ceinture noire 4e Dan, s’est exprimé en ces termes : ”On a pris que l’on vient installer le Président Yacé, or en tant que membres statutaires, nous avons choisi notre président qui est Ali Diomandé. On nous dit qu’il vient avec sa décision de justice pour être installé et nous disons non. Dans le cas échéant, nous viendrons également avec notre président Ali Diomandé pour l’installer également”, a-t-il fait savoir.
Maître Yehoulou Saturnin, ceinture noire 3e Dans, traduisant son mécontentement face à l’entêtement de l’ex président de la FITKD, s’est exprimé en termes,
”Nous les taekwondo ins ne reconnaissons pas le président Yacé , car depuis la tenue de l’assemblée générale extraordinaire nous avons voté un nouveau Président en la personne de Me Ali Diomandé. Qui est l’actuel Président reconnu par nous. Donc , l’ancien président n’a plus le droit de siéger au sein de cette fédération.
Aux environs de midi et 13 hres, le commissaire de justice tant annoncée a débarqué sur les lieux. Escortés par les forces de l’ordre avec la dite décision, il s’est vu interdit l’accès aux centre. Les forces de la police nationale présentent lui ont notamment fait savoir que le Premier Ministre a laissé instruction ferme de ne point laisser entrer qui que ce soit en ce qui concerne le clan Diomandé ou Yacé, nous confirme certaines sources.
Une affaire que pilote désormais le Premier Ministre, ministre des sports et du Cadre de Vie, Beugré Mambe. Il a instruit l’ordre que le CESTICAO reste fermé jusqu’à nouvel ordre. Le camp Yacé tente de jouer aux malins avec des actes de justice qui pour elle veulent mettre à mal la coopération Ivoiro-Coréenne avec ses actes.
Nous pensons également qu’il fait outrage à la décision du premier ministre, du fait qu’il détient une décision de justice il veut réouvrir la fédération pour vaquer à ses activités. Alors nous les taekwondo ins disons que si la fédération ouvre à nouveau, il aura désormais deux présidents : le Président actuel Ali Diomandé et l’ex-président J. Marc Yacé .
Au-delà de tout sentiment d’aigreur comme le pensent certains, notre décision a été suscitée du fait du manque de respect, les grands maîtres cités dans des affaires d’harcèlement sexuel et autres et cela n’honore pas l’image de la fédération. Nous sommes donc là pour faire entrave à la l’accès des locaux de la FITKD à l’ex président qui se sert de cette décision de justice en sa possession, pour tenter de s’y installer. Mais, nous disons non à cela, puisque c’est Me Ali Diomandé que nous reconnaissons comme président du comité de transition”, a-t-il indiqué.
Un feuilleton qui est loin d’être terminé car les deux camps opposés campent résolument sur leur position respective. Ce qui n’ouvre pas la voix à règlement négocié de la crise.
Izoudine Youssef