Coup de massue sur des enseignants grévistes, Cowppli Bony au banc des accusés, le PPA-CI au front pour Gbagbo jusqu’au bout…
Lemandatexpress – Le gouvernement ivoirien a eu la main lourde à l’encontre des meneurs de la grève du 15 au 17 octobre dans le secteur éducatif. Au nombre de 26, ces derniers ont écopé d’une suspension de salaire au minimum. Même sort pour les associations d’étudiants et d’élèves à caractère syndical, qui ont été simplement et purement dissoutes. Dans la crise qui couve au sein du PDCI, le nom du président honoraire, Cowppli Bony, revient sur le tapis. Le PPA-CI, pour sa part, est décidé à mener jusqu’au bout le combat pour la réinscription de Laurent Gbagbo sur la liste électorale. (La matinale expresse)
« Le Gouvernement sort le carton rouge ». Cette manchette de Fraternité Matin résume parfaitement les mesures prises à l’encontre des meneurs de la grève du 15 au 17 octobre 2024. Considérant le caractère illégal de ce débrayage, le gouvernement ivoirien a frappé fort. En effet, comme l’écrit L’Expression, l’exécutif a opté pour la fermeté avec la promesse d’appliquer la loi dans toute sa rigueur.
Résultat des courses : les salaires des 26 meneurs sont suspendus. Ils passeront devant le Conseil de discipline, et des poursuites pénales sont envisagées, rapporte Le Patriote. En outre, ces meneurs de la grève risquent une radiation de la fonction publique, comme l’a signifié hier le porte-parole du gouvernement, le ministre Amadou Coulibaly.
Pour Générations nouvelles, il n’y a pas de doute : « Ouattara déclare la guerre aux meneurs de grève ».
À l’instar des enseignants grévistes, les associations d’étudiants et d’élèves ont vu leur sort scellé lors de ce Conseil des ministres. En effet, le gouvernement a confirmé la décision de dissoudre lesdites associations à caractère syndical. C’en est donc fini pour la Fesci et les autres syndicats dont les actions, selon le communiqué du Conseil des ministres, troublent la quiétude dans l’environnement scolaire et estudiantin.
« L’opération diligentée par les autorités universitaires en vue d’assainir les résidences et les cités universitaires a permis de découvrir en ces lieux de nombreuses armes blanches utilisées pour commettre des crimes et semer le désordre sur les campus universitaires et même au-delà de la sphère universitaire », a soutenu Amadou Coulibaly.
L’actualité politique reste toujours marquée par le PDCI-RDA. En effet, la crise interne risque de prendre des proportions inconsidérées. Alors que le duel fratricide Thiam-Billon se précise, Le Rassemblement semble guidé par la recherche de boucs émissaires. « L’erreur grave de Cowppli qui va couler le PDCI », pointe le journal, en évoquant « le cri de cœur de Guikahué qu’il n’a pas écouté ». L’Expression, pour sa part, affirme que les dés sont pipés au sein du parti doyen en vue de la présidentielle de 2025. Pour le journal, Tidjane Thiam refuse la démocratie.
Quant au PPA-CI, la bataille pour la réhabilitation de Laurent Gbagbo reste au centre des préoccupations. Un combat de tous les instants. En tout cas, pour Don Mello, la ligne de conduite est claire et sans équivoque : « On continue le combat jusqu’à ce que Gbagbo soit inscrit sur la liste électorale », déclare-t-il au Quotidien d’Abidjan.
Enfin, ce 31 octobre marque le 10e anniversaire de la chute de Blaise Compaoré, ancien chef d’État de la République du Burkina Faso. Revenant sur ce pan de l’histoire du pays des hommes intègres, L’Inter évoque les révélations y afférentes. Depuis cette révolution populaire, le Faso évolue de crise en crise, sur fond de coups d’État, le dernier portant l’estampille du sulfureux capitaine Ibrahim Traoré.
À lundi
Martial Galé