Le PPA-CI vent débout, désaccords sur la vie chère, le Ghana fixe son prix du kilo de cacao à…
Lemandatexpress – Alors que le texte a été promulgué et publié au Journal officiel de la République, le PPA-CI maintient son combat contre l’article 185 nouveau du Code pénal. Pendant ce temps, Affi N’guessan est quasiment isolé au FPI, après le divorce du parti d’avec le RHDP. Par ailleurs, la marche contre la vie chère que projette l’ACIP pour ce vendredi 13 septembre ne fait pas l’unanimité au sein de la société civile. Au Ghana, le prix bord champ du cacao pour la campagne 2024-2025 est connu. Pendant ce temps, le groupe parlementaire PDCI-RDA porte la revendication des planteurs ivoiriens auprès du Gouvernement.
C’était pratiquement le dernier recours dans sa lutte contre l’article 185 nouveau du Code pénal. Échec et mât pour le groupe parlementaire PPA-CI. Le Conseil constitutionnel a jugé sa requête irrecevable. C’est un énième revers pour les députés du parti de Laurent Gbagbo qui, depuis l’examen d’adoption de ce texte au Parlement, ont multiplié des initiatives pour y apporter un amendement. Sans suite. En effet, le PPA-CI a toujours clamé que l’article 185 nouveau dans son énonciation reste à la fois filandreux et liberticide.
Aussi, malgré le rejet de sa requête par le Conseil constitutionnel, il n’entend guère suspendre son combat. C’est ce qui ressort de la conférence de presse animée le mercredi 11 septembre par son groupe parlementaire.
Selon Dernière heure monde, qui se fait l’écho de cette activité, “le PPA-CI dénonce une promulgation “précipitée” de l’article 185 nouveau “. Le journal ajoute que les députés du PPA-CI s’inquiètent du silence du Conseil constitutionnel”. Quant au Quotidien d’Abidjan, il note le maintien de la pression sur le régime par le groupe parlementaire.
“Pas un bon signal”
Enfin, l’élément de langage d’Hubert Oulaye, rapporté par La Voie originale, résume parfaitement l’indignation du parti d’opposition sur l’article 185 nouveau du Code pénal. “Ce n’est pas un bon signal”, prévient le président du groupe parlementaire PPA-CI.
Au FPI, autre parti d’opposition, c’est le divorce d’avec le RHDP qui nimbe l’atmosphère d’incertitudes. Le président Pascal Affi N’guessan semble de plus en plus isolé après cette décision. En effet, depuis lors, des cadres du parti, s’ils ne quittent pas le navire, contestent la posture du chef. Le Jour plus cite, de ce fait, Me Pierre Dago Godé qui soutient que le divorce d’avec le RHDP, “c’est une décision unilatérale d’Affi”. Avis que partagent visiblement Diabaté Bêh, et le Secrétaire Général Issiaka Sangaré, d’autres barons du FPI. Bien avant, le vice-président Seydou Coulibaly a rendu sa démission. Ça craint pour la vie de ce parti de gauche.
Appréhensions légitimes
Des appréhensions légitimes planent également sur la marche contre la vie chère projetée par l’Association Côte d’Ivoire progrès (ACIP). Si Armand Krikpeu, SG de cette ONG, assure dans La Voie originale, que “la marche aura bel et bien lieu sous la sécurisation des forces de l’ordre”, d’autres organisations de la société civile ne l’entendent pas de cette oreille. Ce qui traduit des désaccords sur la tenue de la manifestation. Par exemple, “SOS vie chère” et “Sursaut national de la société civile” invitent leurs membres à vaquer à leurs occupations”, comme l’indique Soir Info. Dans ce contexte, il serait difficile de parier a priori sur le succès de cette marche.
En revanche, le front social pourrait se réchauffer dans le cadre de la rentrée scolaire 2024-2025. En cause, la suppression des cours du mercredi. Soir Info indique, en substance, que des enseignants mécontents menacent de retenir des notes des élèves.
Prix bord champ
À l’international, le Ghana a annoncé le prix bord champ du kilogramme de cacao pour la campagne 2024-2025. Chez ce voisin de l’Est, l’or brun se négociera à partir de 1823 F CFA, croit savoir L’Inter. Un prix de base largement inférieur à celui que le groupe parlementaire PDCI revendique auprès du Gouvernement ivoirien. Pour les députés du parti doyen cités par Le Nouveau réveil, le Cacao doit être au moins à 3500 F CFA le kilo. “Les planteurs ne doivent pas subir la double taxation”, déclarent-ils.
Pendant ce temps, toujours dans le secteur agricole, le ministre d’État, Kobenan Kouassi Adjoumani, renforce la coopération ivoiro-coréenne. Il a présenté le chocolat ivoirien sur le marché coréen, fait savoir Le Mandat. Aussi, présent dans ce pays d’Asie depuis le 7 septembre, le ministre d’État a signé, au nom de la Côte d’Ivoire, un mémorandum d’entente avec la Fondation Seamul. Mission bien remplie.
À demain
Martial Galé