Djaka 2024 : La communauté antillaise découvre l’agriculture et les chaînes de valeur agricoles locales
Dans le cadre de la 14ème édition du Djaka Festival, la journée du vendredi 16 août 2024 a été dédiée à la communauté antillaise, invitée d’honneur de l’édition 2024 du Festival des Arts et de la Culture Dida-Godié-Neyo.
Cette journée avec la communauté antillaise a été rythmée par diverses activités, dont une immersion au cœur des pratiques agricoles dans le village de Béhiri, département de Divo.Alphonse Koua, maître chocolatier et passionné d’agriculture, s’est distingué en tant que guide en présentant deux des cultures locales les plus importantes et emblématiques : le cacao et l’hévéa.
« L’hévéa commence à produire sept ans après sa plantation. C’est une culture pérenne, mais exigeante, ce qui décourage certains. La récolte du latex, appelée saignée, nécessite une grande expertise pour éviter les blessures à l’arbre. […] En tant que producteur, je plante l’hévéa, mais ce n’est pas moi qui le saigne. Un ingénieur agronome surveille régulièrement la qualité du processus. Nous saignons l’hévéa pendant 11 mois par an. Le latex est ensuite livré aux usines pour une première transformation en balles avant d’être exporté pour la fabrication de pneus, notamment pour les avions », a-t-il expliqué, avant de souligner l’un des défis majeurs : la transformation de cette culture en produits finis sur place en Côte d’Ivoire.
Le guide a également insisté sur l’importance de relever ce défi pour un jour transformer l’hévéa en produits finis en Côte d’Ivoire.Cette sortie découverte des pratiques agricoles s’est achevée par un déjeuner champêtre avec, au menu, de la banane braisée et bouillie, de la viande de brousse braisée, de l’igname et du vin de palme.
Après les visites champêtres à Béhiri, la délégation a également pu visiter une usine de transformation du cacao.
info Nicaise Boli