Affaire Adjamé village: Le porte-parole du RHDP évoque l’action d’Houphouët-Boigny Face à “ses parents” de Kossou…
Lemandatexpress – Sujet d’actualité, l’affaire du déguerpissement d’Adjamé village a été abordée lors de la troisième tribune du RHDP, ce mercredi 31 juillet 2024. Dans sa réponse, le porte-parole Kouassi Adjoumani a mis en perspective un fait historique impliquant feu le président Félix Houphouët-Boigny.
L’opération de libération des emprises à Adjamé Village, le jeudi 25 juillet, bien que retentissante, n’est pas inédite. Le ministre d’État Kouassi Adjoumani, porte-parole du RHDP, a évoqué l’épisode du barrage de Kossou (région de Yamoussoukro) dans les années 1960. Selon lui, en prélude à la construction de cette infrastructure d’envergure, feu le président Félix Houphouët-Boigny, bien que natif de la région, avait dû acter la délocalisation des populations vers des zones forestières.
Barrage de Kossou
« Au moment où le président Houphouët-Boigny avait décidé de mettre en place les infrastructures de développement pour promouvoir l’électricité dans notre pays, qui ne se souvient de ce qui s’est passé à Kossou, le barrage de Kossou ? Le Président Houphouët-Boigny était contraint de déguerpir ses propres parents », a remarqué le ministre d’État, ministre de l’Agriculture.
Il a poursuivi en ces termes : « À l’époque, c’était du côté de San-Pedro et d’autres régions de l’Ouest que les populations avaient été relocalisées pour développer l’agriculture. C’était pénible. Ils n’avaient pas compris le combat que menait le président Houphouët-Boigny. Et pourtant c’était ses parents. Mais il fallait prendre une décision qui, au départ, n’avait pas été bien comprise. Mais quand ils ont vu sortir ces infrastructures qui continuent de nous servir, les parents ont compris que c’était une œuvre d’utilité publique ».
Ensuite, le porte-parole du RHDP a mis en avant la finalité de ces travaux, qui permettront, selon lui, à la Côte d’Ivoire de disposer d’atouts indéniables. Mieux encore, dit-il, rien n’a été fait sur un coup de tête.
Des discussions au préalable
« Tout s’inscrit dans une chronologie implacable. Un régime tel que le nôtre ne peut pas s’engager à déloger des personnes ou à perpétrer des casses sans qu’il y ait eu des discussions au préalable. Beaucoup de personnes se sont prononcées sur cette question. Des gens ont brandi des documents montrant les casses sur le terrain. Mais bien avant cela, il y a eu des négociations en vue d’indemniser. Les parties ne se sont pas entendues, raison pour laquelle les fonds destinés à l’indemnisation ont été mis sur un compte séquestre. Cela a été bien précisé ».
Au total, Kobenan Kouassi Adjoumani, sans ignorer la douleur des personnes impactées par cette opération, a souligné que pour développer, il est nécessaire de déclarer certaines zones d’utilité publique. C’est pourquoi Il n’a pas manqué de critiquer « tous ceux qui, selon lui, se déplacent pour aller faire des grimaces », faisant allusion aux responsables du PPA-CI et aux opposants ivoiriens en général.