Le PPA-CI explique l’appel de Gbagbo, la requête des élus locaux, opération de déguerpissement annoncée
Lemandatexpress – Au cœur de la polémique depuis plusieurs jours, l’appel de Gbagbo (Bonoua) a fait l’objet d’explications, hier jeudi 18 juillet 2024, par des responsables du PPA-CI. Dans le même temps, se tenaient à Yamoussoukro, les journées inaugurales des mandats municipaux et régionaux. Le ministre de l’Équipement et de l’Entretien routier s’enquiert de l’état d’avancement du tronçon « Sable » – route de Dabou et fait une annonce. Malversation financière au Centre des Impôts d’Anyama (La Matinale expresse).
Comme on pouvait s’y attendre, la tribune du PPA-CI du jeudi 18 juillet a accordé une place importante à l’appel de Laurent Gbagbo. En effet, depuis Bonoua, le président du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) avait plaidé en faveur d’un rassemblement de l’opposition pour déloger le RHDP en 2025 ; un “rassemblement sincère et sans roublardise, pour lequel il a dit ouvrir grandemen”t les bras à ses pairs.
Cet appel a suscité de vives réactions au sein du régime en place. Certains y voient une tentative de l’ancien chef de l’État de tromper les acteurs de l’opposition. Pour le porte-parole du RHDP, le ministre d’État Kouassi Adjoumani, Laurent Gbagbo devrait d’abord « unir sa propre famille » avant d’appeler à un rassemblement de la gauche.
“Acte de salut public”
Il est certain que la polémique n’est pas encore éteinte. Mais le PPA-CI a jugé bon d’expliquer cet appel, qui semble avoir eu l’effet contraire de celui attendu par Laurent Gbagbo. Selon La Voix Originale, Dano Djédjé (président exécutif) et Koné Katinan (président du conseil stratégique et politique) ont profité de la 28e Tribune du PPA-CI pour expliciter l’appel de Bonoua. Pour eux, il est crucial de « vaincre le RHDP comme un acte de salut public ».
Dans la même veine, Abou Cissé estime dans le Quotidien d’Abidjan qu’il faut y répondre « sans hésiter pour sauver la Côte d’Ivoire ». Ce seront donc « les vrais contours de l’appel de Bonoua », comme l’indique Le Temps, qui évoque la cible sans la nommer.
À environ 200 kilomètres de cette tribune, se tenaient à Yamoussoukro les journées inaugurales des mandats locaux. Tous les conseillers régionaux et municipaux de Côte d’Ivoire se sont réunis au pied de la Basilique pour examiner la situation des collectivités. Selon Le Mandat, « la décentralisation était au centre des travaux ». Ainsi, Koné Meyliet a indiqué que le succès des élus « a souvent été limité par un déficit de ressources financières ». Ils sont pourtant « un maillon essentiel dans la vision du président Ouattara », précise le vice-président de la République dans des propos relayés par Le Patriote.
Emprunts publics
Les élus ont profité de cette tribune pour faire une requête : « Il faut permettre aux collectivités de lever des emprunts publics », ont-ils plaidé fait savoir Fraternité Matin, citant le vice-président aux journées inaugurales.
À Yopougon, l’action concertée du gouvernement et des collectivités était au cœur de la visite d’inspection du ministre de l’Équipement et de l’Entretien routier concernant les travaux du tronçon « Sable » – route de Dabou. Accompagné du maire Adama Bictogo et du ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, N’guessan Koffi, Dr. Amedé Kouakou a pris connaissance de l’état d’avancement des travaux (75%). Il a alors décidé de prendre le taureau par les cornes, annonçant une opération de déguerpissement des emprises sur le site. Cet engagement a été largement relayé par la presse dans sa livraison de ce vendredi 19 juillet 2024.
Sans trace
Alerte également à Anyama. Ici, il s’agit d’une malversation financière. Selon Le Jour Plus, « une importante somme d’argent a disparu sans trace ». L’ex-receveur foncier, actuellement à l’étranger, est sommé de regagner le pays. Une enquête est ouverte sur le dossier, selon le confrère.
Terminons avec cette action citoyenne qui a eu pour cadre la ville de Guiglo : le lancement du PRESFOR, un projet de sécurisation en milieu rural. À cette occasion, les émissaires du gouvernement ont lancé des messages forts. « Nous ne voulons pas de drames à l’Ouest à cause de la terre », a déclaré la ministre d’État Anne Ouloto, également présidente du Conseil régional du Cavally, dans des propos rapportés par Le Matin. « Mettons ensemble fin aux crises liées au foncier rural », a plaidé, pour sa part, le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, Kobenan Kouassi Adjoumani.
À lundi,
Martial Galé
Lemandatexpress.net