« Nous sommes nous-mêmes souvent le mal de nos institutions » ( Dr Moussa Diaby , Classification des Universités )
La tribune « Tout savoir sur… » du Centre d’Information et de Communication Gouvernemental (CICG) a reçu, le mardi 16 juillet dernier, le directeur général de l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro, Dr Diaby Moussa Kader. Le thème abordé était « La formation supérieure et de recherche à l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) ».
À cette occasion, Dr Diaby a regretté les critiques formulées à l’encontre de l’INP-HB et des établissements universitaires en général, par des internautes ivoiriens sur les réseaux sociaux. Il a expliqué que ces critiques impactent négativement le classement international de ces établissements.
« Nous sommes nous-mêmes souvent le mal de nos institutions d’enseignement supérieur », a-t-il dénoncé. Il a ajouté : « La plupart de ces organes de classement vont chercher les références des établissements sur les réseaux sociaux, sur le net, etc. Mais nous-mêmes critiquons tellement nos établissements, nos universités, nos grandes écoles, etc. Et que quand ces moteurs de recherche vont regarder, sonder et voient que les Ivoiriens eux-mêmes critiquent de telle façon leur propre université, vous ne pouvez pas compter donc parmi les meilleurs ».
Selon l’invité de « Tout savoir sur… », cette pratique défavorable aux universités n’est pas courante dans d’autres pays, à l’exemple du Sénégal. « Quand vous regardez sur les réseaux sociaux, vous n’allez jamais voir les gens critiquer. Parce que ce qui se passe dans le pays reste dans le pays. Pourtant, nous dévoilons tout et nous critiquons un peu trop nos établissements », a-t-il relevé. C’est pourquoi, il a profité de cette tribune pour exhorter les auditeurs et internautes à être plus indulgents à l’égard des universités et grandes écoles sur les réseaux sociaux. Car, a-t-il ajouté, cela pourrait éventuellement affecter l’image et la crédibilité de ces instituts.
Dr Diaby Moussa Kader a également rappelé plusieurs autres aspects défavorables au classement de l’INP-HB au plan international comme régional. Selon le directeur général de l’établissement d’excellence, ces facteurs incluent notamment la langue d’enseignement (francophone) alors que la majorité de ses concurrents sont anglophones, ainsi que les critères purement scientifiques. En revanche, Dr Diaby a rassuré qu’il y aura des améliorations en travaillant sur d’autres aspects. Il a rappelé les réformes pédagogiques et la réhabilitation des infrastructures dont a bénéficié l’INP-HB, ce qui a eu un fort impact sur les résultats aux examens des concours internationaux.
À noter que l’INP-HB occupe le 36ème rang au classement des universités africaines, Africa University Rankings, derrière l’Université Mohammed V.
Sidoine Koffi