Blé Goudé chez Augustin Thiam, avant la rentrée politique du COJEP
Lemandatexpress – Le président du COJEP, Charles Blé Goude, a été reçu ce vendredi 10 mai 2024 , en audience par le ministre-gouverneur Augustin Thiam. 48 heures avant la rentrée politique de son parti à Yamoussoukro, le leader il a présenté ses civilités au chef canton des Akouè.
Ci-après leurs déclarations respectives après le tête à tête
Charles Blé Goudé (président du COJEP) : « Il faut aider les ivoiriens à sortir totalement de ce traumatisme que nous avons vécu »
« Comme vous le savez, le COJEP tient sa rentrée politique ici à Yamoussoukro, à la fondation Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix. Nous sommes sur les terres du père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne. Il nous a laissé un savoir il nous a laissé une manière de vivre et vivre, il nous a laissé une manière de vivre et d’être. Je suis venu ce matin, avec mon équipe, pour faire nos civilités, à la première personnalité, qui a la lourde responsabilité de faire perdurer le rêve du président Houphouët Boigny, qui a fait de Yamoussoukro, la capitale politique et la capitale de la paix. Depuis mon retour ici en Côte d’ivoire, j’ai fait le tour, pour aller vers les ivoiriens pour les appeler au rassemblement ; parce que, il faut aider les ivoiriens à sortir totalement de ce traumatisme que nous avons vécu, et aller vers un avenir prometteur. Je me réjouis de la réception qui m’a été réservée, je me réjouis pour l’honneur qui m’a été fait. Et je suis venu me rassurer, et que, si un bruit se passe ici le dimanche 12 mai 2024, se sera un bruit de paix. Et nous avons profité, pour inviter officiellement le ministre-gouverneur à venir nous dire, le traditionnel Akwaba, pendant notre rentrée politique. C’est la rentrée politique de COJEP, on pouvait le faire ailleurs, mais nous estimons résolu, dans la recherche de la paix. Et Yamoussoukro est un symbole. Yamoussoukro n’est pas qu’une simple capitale, c’est un village de la paix. Et nous qui sommes l’avenir de demain, nous devons consolider la cohésion sociale et la paix. Sans la paix, on ne peut rien faire du tout. Si vous ne voulez pas consolider la paix et vous parlez de développement, vous ressemblez à un Baoulé qui veut aller planter des ignames dans une forêt qui n’est pas défrichée. »
Augustin Thiam (ministre-gouverneur) : « C’est dans la collaboration intergénérationnelle, nous allons construire ce pays »
« Je voudrais saluer la décision qu’a prise le COJEP à travers son président Charles Blé Goudé, de venir faire sa rentrée politique à Yamoussoukro, le village natal du président Houphouët Boigny, et où il repose à jamais. C’est un hommage posthume rendu au grand homme qu’il continue de l’être (Félix Houphouët Boigny ) . Indirectement, c’est aussi un hommage au président Alassane Ouattara, le pays est en paix depuis plus de 11 ans. Et grâce à cette paix, un tel congrès peut se réaliser ici à Yamoussoukro. Il me fait l’honneur, de me demander de venir faire, l’ouverture de leur rentrée politique, j’ai accepté. Je tiens aussi à manifester ma joie d’entendre ce discours apaisé aujourd’hui. Il y a 20 ans en arrière, ce n’était pas le discours que tenait le président Charles Blé Goudé . Si à vingt temps vous êtes « rebelle » c’est normal. Mais si à 40 ans vous êtes encore « rebelle », c’est qu’il y a un problème. Je suis content que mon jeune frère soit encore moins rebelle. Je tiens à marquer cet assagissement. Je lui ai proposé mon aide et mon secours. Je peux ne pas être d’accord avec tout ce qu’il dit ; mais il représente un courant de pensée en Côte d’Ivoire. Et en tant que dirigeant politique et gouverneur de Yamoussoukro, je me dois de le guider et de le recevoir. Tout ce qu’il dit n’est pas forcément négatif. C’est de la confrontation de nos idées que sortent des vérités bénéfiques à tous les ivoiriens. C’est dans la collaboration intergénérationnelle, nous allons construire ce pays. La Côte d’Ivoire de demain c’est eux. Et ils vont avoir besoin de nous, peut-être plus comme dirigeants, certainement comme conseillers ».
JOSEPH KOUAKOU, à Yamoussoukro