Diomaye Faye, les leçons d’une première visite à Abidjan, un candidat du COJEP en 2025, Maréchal KB sur le chemin de la FESCI (La matinale expresse)
Lemandatexpress – A Abidjan dans le cadre d’une visite d’amitié, le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, en est reparti satisfait. Preuve que l’axe Abidjan-Dakar a été consolidé. Dans le même temps, le Cojep qui fait sa rentrée politique ce samedi, est décidé à briguer la magistrature suprême. Enfin, un ancien de la FESCI menace de porter plainte contre l’organisation estudiantine.
Rencontre d’échanges et ressentis partagés. La visite d’amitié de Bassirou Diomaye Faye à Alassane Ouattara, hier, a levé définitivement tous les doutes possibles qui pouvaient encore planer sur l’excellence de la coopération ivoiro-sénégalaise. L’avènement d’un nouveau régime dit de rupture au pays de la Téranga n’a visiblement rien changé aux bons rapports séculaires entre Abidjan et Dakar. Bien au contraire, ils en sont renforcés. Diomaye Faye est venu, a échangé avec Alassane Ouattara et est reparti satisfait de ce 4e voyage hors de son pays après son élection, le 24 mars 2024. « Je salue votre leadership et vos efforts considérables », a apprécié le quadragénaire à la sortie des échanges d’environ une heure. De fait, les deux personnalités, au dire du président Alassane Ouattara, sont « totalement en phase ». Il n’y a donc pas d’eau dans le gaz s’agissant des relations entre les deux Etats. Raison pour laquelle, le chef de l’exécutif ivoirien a traduit tout son soutien à ce jeune frère et collègue, qui découvre depuis peu le cercle très exaltant de la diplomatie.
Par ailleurs, le Sénégal, sous Diomaye Faye, est bien décidé à changer de paradigme. Des reformes sont annoncées et la gouvernance est en pleine mutation. Aussi, comme promis pendant ses heures d’opposant, le Premier ministre Ousmane Sonko s’est débarrassé de ses prérogatives locales. Il a remis sa démission de son poste de maire de Ziguinchor. Une décision qui entre dans le cadre de la lutte contre le cumul des fonctions, dont le nouveau président de la République a donné un délai d’un mois aux nouveaux ministres de démissionner de leurs anciennes fonctions. Plusieurs ministres ont emboîté le pas au chef du gouvernement.
La Côte d’Ivoire, elle, se prépare pour les prochaines échéances électorales. La présidentielle et les législatives de 2025. En amont et en aval de ce processus, la Commission électorale indépendant (CEI) travaille à garantir le succès au terme du deuxième cycle de son mandat. En atelier de réflexion à Yamoussoukro hier lundi, l’institution chargée des élections a planché particulièrement sur le cas des personnes décédées présentes sur la liste électorale. Des aspérités à raboter pour « améliorer le processus », selon Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, le président de la CEI. Il s’agit, à terme de produire une liste électorale qui échappe aux critiques en tous genres. « La liste électorale doit être inclusive, sincère, constituée dans le respect des lois, règlements et standards internationaux qui régissent la matière. La liste électorale doit être incontestable », souhaite Kuibiert.
Une liste avec l’adhésion et l’assentiment de tous les acteurs. Ce sera, sans nul doute, un motif supplémentaire pour doper la compétition démocratique. Une compétition pour laquelle, le Cojep de Blé Goudé affiche de plus en plus ses ambitions. A quelques jours de la rentrée politique du parti (11 mai à Yamoussoukro), le secrétaire général est formel : « Nous aurons un candidat en 2025 », prévient Patrice Saraka. Reste à savoir si ce sera Blé Goudé, lui-même, ou un autre cadre du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples.
Pour le Colonel Kakou Bertin dit Maréchal KB, ancien baron de la FESCI, la préoccupation actuelle n’est pas tant la présidentielle plutôt son honneur à restaurer. Le député d’Ayamé, cadre du RHDP, est accusé de trafic de drogue par le secrétaire général de la FESCI, Sié Kambou. Aussi, devrait-il ester en justice pour rétablir les faits(?). En tout cas, Le Rassemblement, dans sa publication de ce jour, informe que « KB veut poursuivre le SG de la FESCI ». Il est clair, toutefois, qu’à travers ses affirmations sur l’ex-parrain de la FESCI, Sié Kambou a porté un gros coup de pied dans la fourmilière.
Enfin, le reste de l’actualité ivoirienne concentre les activités politiques et alimente ce duel à distance entre le RHDP et le PPA-CI en matière de mobilisation. L’Alliance, en référence à l’investiture de Laurent Gbagbo, écrit que « le RHDP va encore trembler ». Quant à L’Essor, revenant sur la cérémonie d’hommage à Alassane Ouattara dans l’Agnéby-Tiassa, il bucheronne en manchette : « Après le raz-de-marée, Dimba démystifie le PPA-CI ».
A jeudi
Martial Galé