Niger : Le président du RASAMI salue le leadership de l’ancien président Mahamadou Issoufou et se prononce sur la crise au Niger
Franck-Michael Kouassi est un jeune panafricaniste ivoirien. Président du Réseau Africain de Soutien aux Actions de Mahamadou Issouffou( RASAMI), il se prononce sur les rumeurs faisant état de la main du prédécesseur de Mohamed Bazoum dans le coup d’état qui a fait parti ce dernier du pouvoir. Il met en exergue la posture de démocrate de Mahamadou Issouffou et rappelle les actes de développement posés par celui-ci. Enfin il lance un appel à la clémence du général Abdourahame Thiani pour la libération des prisonniers politiques et d’opinions.
Monsieur le Président, des rumeurs circulent tant au Niger qu’à l’extérieur du Niger, rumeurs selon lesquelles M.Mahamadou Issouffou serait derrière le coup d’état contre le Président Bazoum. Vous qui êtes un défenseur des idées et des actions de l’ancien président Nigerien, qu’en pensez-vous?
Ces rumeurs ont pour objectif de nuire et salir la réputation de l’ancien président Mahamadou Issouffou. Or l’ancien président du Niger est un leader de vision et grand panafricaniste . Il n’a pas modifié la constitution de son pays pour un 3ème mandat comme on le voit ailleurs.C’est pas un assoiffé de pouvoir .
Champion de la zone de libre échange continentale africaine, il a été honoré le 16 juillet 2022 à Accra. Il fût l’un des rares présidents africains à recevoir en 2020, le prix Mo Ibrahim. Mahamadou Issouffou est une bibliothèque africaine. Il mérite donc respect et considération , car pour nous son leadership et son parcours politique devraient être enseigné dans les universités Africaines .
Mais des observateurs persistent pour l’accuser Il lui reproche le fait de n’avoir pas condamné le coup d’état et d’être resté longtemps sans réaction après ce coup.
Le Président Mahamadou Issouffou n’est pas n’importe qui. C’est un ancien Président de la République. C’est un grand leader. Il lui fallait analyser et consulter avant de réagir. Ce que je voulais que vous reteniez, c’est que le Président Mahamadou Issouffou n’est mêlé ni de près ni de loin à ce Coup d’État. Il a travaillé dur pour la démocratie dans son pays, il a travaillé dur pour que son parti le PNDS Tarraya accède au pouvoir, et il a travaillé dur pour qu’il y ait une alternance démocratique au Niger, donc ce n’est pas lui qui va venir remettre à plat tout ce qu’il a construit.
Selon vous, y a-t-il quelqu’un derrière ce coup d’état?
Mais pourquoi vouloir trouver forcément quelqu’un d’autre derrière ce coup d’état. Qui veut infantiliser les militaires qui ont pris leur responsabilité et l’ont assumé publiquement ? La façon dont ils conduisent la transition autorise-t-elle à dire qu’ils reçoivent des ordres d’une personne extérieure au gouvernement ?
Il faut que cesse cette façon de voir les choses. En tout cas, pour ce qui concerne le Président Issouffou, nous dénonçons une campagne de dénigrement dans des capitales africaines. Est-ce que le coup d’état lui profite? Pourquoi son propre fils et des membres de la direction de son parti politique sont-ils en prison s’il est vraiment auteur de ce coup de force ?
La vérité triomphera et nous allons démasquer ces ennemis du niger qui finance cette campagne de dénigrement.
Quels sont les rapports entre le Président Mahamadou Issouffou et son successeur déchu Mohamed Bazoum?
On peut dire que ce sont des frères. Le Président Issouffou a toujours apprécié le Président Bazoum et l’a nommé pendant sa gouvernance à de haut poste de responsabilité et l’a soutenu en moyen logistique et financier pendant la présidentielle . Trois raisons l’avaient motivé. Premièrement, il voulait décrisper et détribaliser le paysage politique Nigérien une fois pour toute. Vous devez savoir que le président Bazoum est issu d’une ethnie minoritaire. Le Président Issouffou a donc pesé de tout son poids pour que le Président Bazoum prenne la tête du PNDS Tarraya puis pour qu’il soit candidat à la présidence du Niger.
Deuxièmement, il voulait honorer l’amitié de 30 ans d’existence et de combativité conformément aux textes en vigueur du parti, troisièmement, il voulait la continuité du progrès enregistré par la Renaissance acte 1 et 2 en sauvegardant les acquis. C’est pourquoi Issoufou Mahamadou a agi dans un sens irréversible de soutenir Bazoum malgré la contestation de sa candidature dans le parti.
Alors après tout ça, dire qu’il a une main dans sa chute, c’est un peu osé. Je dirais même trop osé.
Vous êtes un amoureux du Niger et tout ce qui s’y passe vous intéresse. Alors, ce pays est dirigé depuis 2023 par un gouvernement de transition avec à sa tête le général Abdouramane Tchiani. Quel message pour lui?
En tant jeune panafricaniste et ami du Niger, je demande la clémence du Général Thiani afin qu’il libère les prisonniers politiques et d’opinions.
Vous avez visité le Niger sous le règne du Président Mahamadou Issouffou dont vous étiez proche. Que pouvez-vous dire de ses 10 ans de règne?
Je suis allé au Niger et j’ai vu ce que Mahamadou Issouffou y a fait. C’est un grand bâtisseur. Je citerai pêle-mêle L’échangeur Mali Béro, l’échangeur Diori Hamani, l’échangeur des martyrs,le pont Général Seyni Kountché, la modernisation de l’aéroport Diori Hamani, la voie express Aéroport -centre ville, le boulevard Tanimoune, la voie Ambassades-Goudel -Tondikoirèye, la centrale Gorou Banda 80 Mgw, la centrale Isthmar Goudel 83 Mgw, l’Hôpital de Référence, le centre du Camncer, le Centre de Conférence Mahatma Ghandi, l’Hôtel Radison,l’Hôtel Noom, l’Hôtel Bravia,l’Immeuble du Ministère des Finances,La Tour du Waqf, l’aménagement Gounti Yéna,l’usine de traitement d’eau potable de Goudel, l’Université des jeunes filles, L’éclairage public etc .
On peut aussi rappeler le financement des projets pour les jeunes, la modernisation de l’agriculture. Bref, le président Mahamadou Issouffou fut un des grands présidents que le Niger ait eu.
Lors d’un séjour au Niger, vous avez été reçu par le Ministre Sani Mahamadou aujourd’hui incarcéré. Quelle pensée pour lui?
J’ai une pensée de compassion et de soutien à l’endroit de ce frère africain qui, aujourd’hui, traverse des moments difficiles. Le ministre Sani fait partie des jeunes élites africaines qui ont étudié à la prestigieuse université Havard. Après sa brillante formation, il pouvait rester aux États-Unis ou se rendre en Europe pour travailler dans de grosses firmes qui le réclamaient mais il a décliné toutes ces offres pour venir se mettre, en bon patriote, au service de son pays. Sa place n’est pas en prison.
Le Niger et l’Afrique ont besoin d’une jeunesse bien formée pour relever le défi du développement. Et le Ministre Sani en fait partie.
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