Inauguration de la 1ère centrale solaire à Boundiali et lancement de la 2ème phase du projet
La marche transitionnelle vers les énergies propres lancée*Une douzaine de nouvelles centrales solaires d’une capacité globale de 678 MW d’ici 2030 et 1686 MW en 2040, livrées d’ici 2026« La Côte d’Ivoire va devenir le réservoir de l’énergie de l’Afrique de l’Ouest, dans les mois à venir », déclare MambéLa centrale solaire photovoltaïque de Boundiali a abrité hier, une double cérémonie d’inauguration du site et du lancement des travaux d’extension du projet.
L’activité a été rehaussée par la présence du Premier ministre, chef du gouvernement, ministre des sports et du cadre de vie, Robert Beugré Mambé.Le point de départ d’une aventureLe processus de réalisation de la centrale solaire réalisée en maitrise d’ouvrage Publique a démarré en 2016 par les études sur le choix du site, suivies des négociations financières et de la signature du contrat de prêt en octobre 2018. Les entreprises sélectionnées en 2021, ont livré le projet en 2023.
Un choix légitime A terme, la centrale solaire de Boundiali, construite dans le cadre de la stratégie européenne Global Gateway, via l’initiative “Team Europe Bas-Carbone”, sera de 80 MWc pour un coût global de plus de 47 milliards de FCFA. Elle permettra d’économiser l’émission de l’équivalent de 60.000 Tonnes CO2 par an et de fournir de l’électricité à plus 430.000 personnes. 40 emplois directs seront créés durant l’exploitation de la centrale, sachant que 300 emplois avaient été générés pendant la phase de construction.
Le projet dans sa phase initiale est bâtie sur 36 ha pour une capacité estimée à 30 MW et d’un coût total d’environ 42 millions. d’euros. Il a été financé par la République fédérale d’Allemagne, l’Union européenne et l’État ivoirien. La phase 2, quant à elle, sera conçue sur 42ha grâce à une enveloppe de 35,6 millions d’euros de la République fédérale d’Allemagne et de la Côte d’Ivoire. En ligne de mire, la promotion et la vulgarisation de l’énergie renouvelable.
Un pays qui se donne les moyens d’atteindre une ambition majeureAvec le ministre Sangafowa (Ndlr : ministre des mines, du pétrole et de l’énergie), « Nous sommes en train de faire un travail dur, aux côtés du Président de la République qui nous a demandé, avec les ingénieurs, de tout faire pour que dans le domaine de l’électricité, la Côte d’Ivoire soit le réservoir de l’énergie de l’Afrique de l’Ouest », a révélé le collaborateur du chef de l’Etat.
Poursuivant, le Premier ministre a ajouté avec assurance ceci : « Vous verrez voir, dans les mois à venir, les véritables progrès que les Ivoiriens attendent du Président Alassane Ouattara », avec notamment, la « plus grande centrale photovoltaïque » de la région ouest-africaine, au terme des travaux d’extension du site qui vient d’être livré.
Toujours au chapitre de l’énergie propre, le ministre des mines, du pétrole et de l’énergie, Mamadou Sangafowa Coulibaly a quelques peu permis de cerner les projets à venir, à travers son annonce. « Notre portefeuille de projets de production électrique comprend plusieurs autres centrales solaires », a-t-il indiqué.
Les énumérant, le ministre des mines, du pétrole et de l’énergie a mentionné les localités bénéficiaires, l’année de livraison de chaque centrale ainsi que, sa puissance. Ainsi, on en aura à, Ferké (2025 ; 52 MWc) ; à Bondoukou (2025 ; 50 MWc) ; à Korhogo (2026 ; 116 MWc) ; à M’bengué (2026 ; 50 MWc) ; à Katiola (2026 ; 50 MWc) ; à Tengréla (2026 ; 50 MWc) ; à Kong (2026 ; 50 MWc) ; à Sérébou (2026 ; 25 MWc) ; à Touba & Loboa (2026 ; 60 MWc) ; à Odienné (2026 ; 50 MWc) ; à Mankono (2026 ; 50 MWc) ; à Soubré (2026 ; 25 MWc).
Soit au total une capacité globale de 678 MW d’ici 2030 et 1686 MW en 2040. Mamadou Sangafowa a pris soin de rappeler que, notre pays a réalisé ces dix dernières années, « des progrès indéniables en matière de fourniture d’électricité ». Pour consolider ces acquis, il nous faut continuer de prêter attention à question de l’équilibre financier du secteur et nous assurer que son équilibre physique sera toujours réalisé.
C’est-à-dire que, nos besoins d’électricité continueront d’être satisfaits sur les cinq prochaines années et les décennies à venir, a-t-il encore mentionné avant de dire que, Côte d’Ivoire Energies (CI-Energies) dont c’est la mission pour le compte de l’Etat, devra rester mobilisée. Par ailleurs, le ministre a fait l promesse suivante, « Des centrales solaires et des centrales à biomasse seront progressivement intégrées dans le réseau électrique national ».
De la sorte, à l’horizon 2030, la part de l’énergie solaire sera de 9% et celle de la biomasse 2% et la part de l’ensemble des énergies renouvelables dans le mix énergétique de notre pays sera de 45% contre 31,27% aujourd’hui. En attendant, le DG de CI-Energies, Noumory Sidibé, à son tour, a salué, « la mise en lumière » d’une œuvre « emblématique et inauguration la e de solutions de production énergétique verte » .
Il a aussi salué son ministre de tutelle pour implication et son engagement et qui, dira t-il, en sus, « sais nous encourager et nous motiver pour l’atteinte des objectifs que notre pays s’est assigne ; pour développer le parc de production et rendre l’électricité accessible à tous ». Il a donné des gages d’assurance quant à la cadence d’evolution des différents projets lancés.
Une pleine et totale adhésion des partenaires financiers Pour la Secrétaire d’Etat parlementaire auprès du Ministère Fédéral Allemand de la Coopération Economique et du Développement ( BMZ), Dr Bärbel Kofler, le projet constitue un symbole de la « une transition énergétique pour la Côte d’Ivoire mais aussi un phare de la coopération ivoiro-allemande ». Parce que, c’est un élément important dans l’engagement commun des deux pays contre le changement climatique. QLa Directrice-générale adjointe, DG Partenariats internationaux, Commission européenne, Madame Myriam FERRAN ne dit pas autre chose.
Le fait que, la Côte d’Ivoire vise 45% d’énergie renouvelable dans le mix énergétique national à l’horizon 2030, c’est ambitieux. Mieux, cela montre clairement la volonté du pays d’investir davantage le champ des énergies renouvelables et plus en général dans la lutte contre le changement climatique, conformément aux engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris, et renouvelés, voire renforcés, lors des COP qui ont suivi. Plusieurs membres du gouvernement ont pris part à la double cérémonie.
Mathias KouaméEnvoyé spécial