Cameroun/ Eto’o fils, suspendu ? Ce qui est reproché au président de la FECAFOOT
Lemandatexpress – Une cinquante de plaignants issus de la grande famille du football camerounais exigent la suspension de Samuel Eto’o fils de toute activité liée au football pour une durée de huit ans.
Elu en décembre 2021 à la tête de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), l’ancien capitaine des Lions Indomptables est sur des vagues houleuses. Le quadruple Ballon d’or africain a maille à partir avec une partie des acteurs du football local qui multiplient des actions en justice.
Ayant saisi le Tribunal du Sport (TAS), des plaignants dont des clubs, des dirigeants, la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC, dirigée par Pierre Semengue), mais aussi Guibaï Gatama, un membre du Comité exécutif de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) sous le coup d’une suspension infligée par l’instance, demandent la suspension de Samuel Eto’o de toute activité liée au football pour une durée de huit ans, selon Jeuneafrique.com dans son édition de ce mercredi 27 mars.
Cette plainte auprès de la juridiction suisse, est orientée également contre treize membres du Comité exécutif de l’instance, pour suspension de six ans: Céline Eko, Arthur Djampir, Abbo Mohamadou, Soleil Roger Nyassa Nyassa, Yoki Onana, Abdoulaye Abdoul Razak, Abdoul Karimou, Stéphane Foko Kamga, Daniel Mongue Nyamsi, Norbert Kouedjou, Nkou Mvondo, Gilbert Yankam et Félix Mbigha.
A ces derniers, comme à Samuel Eto’o, il est reproché d’avoir violé le Code d’éthique de la Fecafoot. Les plaignants ont en outre demandé que Samuel Eto’o rembourse à la fédération l’intégralité des sommes engendrées par la rupture, jugée abusive, en juin 2022, qui liait l’instance à l’équipementier français Le Coq Sportif. Ils ont enfin demandé au TAS de condamner la Fecafoot à prendre en charge l’intégralité des frais d’arbitrage en cours et à contribuer aux frais d’avocats des plaignants, à hauteur de 15 400 euros au minimum.
Parmi les autres cas de violations du Code d’éthique avancés figurent les soupçons de matchs truqués, lesquels ont déclenché une enquête de la Confédération africaine de football (CAF), la signature d’un contrat d’ambassadeur passé par Eto’o avec la société de paris sportifs 1XBet, et l’agression d’un youtubeur algérien lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Les plaignants estiment également que Samuel Eto’o, condamné en juin 2022 par la justice espagnole à 22 mois de prison pour fraude fiscale à l’époque où il jouait au FC Barcelone, ne devrait plus exercer son mandat de président de la Fecafoot.
Mais alors que la décision du TAS ne sera rendue que dans plusieurs mois, les plaignants ont l’intention de demander au TAS de prendre des mesures conservatoires, et notamment de prononcer une suspension provisoire de Samuel Eto’o et des treize membres du Comité exécutif.
Un membre de la FECAFOOT, contacté par Jeune Afrique, dit « ne pas être au courant de cette procédure devant le TAS », et être dans « l’impossibilité de réagir ». Une chose est sûre, le débat autour d’Eto’o fils, président de la Fédération camerounaise de football, est loin être terminé.
Martial Galé, avec Jeuneafrique.com