Jacqueville/Projet « Adoukro ville nouvelle durable et écologique », les promoteurs reculent, les populations maintiennent leur mot d’ordre
Est-ce une stratégie de recul pour mieux sauter ou le début de la fin du projet tant contesté par les populations de Jacqueville ? En tout cas, à 48h de la pose de la première pierre, les organisateurs annoncent le report pour « une date ultérieure » de la cérémonie.
C’est l’information qui circule, depuis le milieu de journée de ce mardi 26 mars. Un communiqué des services du ministre-Gouverneur du District des Lagunes, Lohouès Essoh Vincent confirme le report.
« Le ministre gouverneur du district autonome des Lagunes, M. Vincent Essoh Lohouès, informe les chefs de villages, les cadres, les populations de la région des Grands Ponts et les investisseurs potentiels, du report, à une date ultérieure de la cérémonie de pose de la première pierre de Adoukro ville nouvelle, écologique et durable, important programme d’aménagement urbain dans le département de Jacqueville, prévue le jeudi 28 mars 2024. Le ministre s’excuse auprès des chefs de villages, les cadres, les populations et les potentiels investisseurs pour ce report indépendant de sa volonté », peut-on lire dans ladite note.
Un revirement qui pour l’instant, a pour l’avantage d’éviter l’affrontement tant redouté entre les employés de la Société générale d’investissement et de réalisation (SGIR) appartenant à l’opérateur Oda Edouard, promoteur de, « Adoukro ville nouvelle durable et écologique » et les populations de plusieurs villages, surtout ceux, directement impactés par le projet.
La raison, c’est que, en dépit de la décision du Conseil d’Etat d’annuler les deux arrêtés d’approbation, le promoteur a continué d’agir sur le terrain. De rebondissements en rebondissements, ce feuilleton lié au projet ne fait qu’alimenter de la tension en latence.
Et, il s’en est fallu de peu pour que, jeudi , on franchisse un pas délicat. La coalition des jeunes des villages projetait de bloquer les abord du pont de Jacqueville, afin d’empêcher le promoteur du projet et ses invités d’atteindre le lieu de la cérémonie de pose de première pierre prévue le même jour.
Pour autant, les villageois qui bénéficient du soutien des chefs de villages et de terre, n’entendent pas baisser la garde. Ils maintiennent leur mot d’ordre. C’est en tout, ce que nous a confiée une source proche de ce dossier, jointe au téléphone, ce mardi 26 mars.
Mathias Kouamé