Financement pour la présidentielle 2025/ Le PDCI-RDA de Thiam pleure déjà
Le PDCI-RDA, après avoir boycotté la présidentielle 2020, est déterminé à renouer le lien du jeu démocratique l’année prochaine. En témoigne l’activité débordante de Tidiane Thiam, le président nouvellement élu (22 décembre 2023).
Et pourtant, à 18 mois de l’échéance d’octobre 2025, le parti doyen semble se rendre à l’évidence que cette ambition étatique est loin d’être gagnée, sur le plan financier notamment où Tidjane Thiam et son équipe ont la calculette en main.
Dans une chronique hebdomadaire, paru ce lundi, un média proche du PDCI-RDA s’interroge à juste titre sur les ressources dudit parti. « Quel financement pour un PDCI plus fort, plus dynamique et plus conquérant en 2025 ? », soulève le confrère.
Une problématique qui se pose avec d’autant plus d’acuité que, si par le passé les charges financières reposaient en grande partie sur l’entregent de feu Henri Konan Bédié, c’est désormais du côté de Tidjane Thiam que les regards des militants sont tournés. Lui qui est précédé, selon le confrère, « d’une grande renommée, celle d’un argentier, ancien patron du Crédit suisse… »
En attendant, peut-être, de délier sa bourse au moment opportun, le neveu de Félix Houphouët-Boigny s’est contenté pour l’instant de lancer une campagne de recensement de nouveaux militants. 3000 F CFA à 52.000 F CFA/ an en fonction des catégories. Les recettes issues de ces adhésions devraient, non seulement, contribuer au fonctionnement des structures décentralisées mais aussi renflouer les caisses du parti. Précision faite par le président Thiam, lui-même.
Environ 8000 récensements été réalisés. Loin du compte au regard des charges d’un PDCI-RDA, qui rêve grand et dont l’organigramme proposé par le nouveau président semble des plus budgétivores ?
Il est clair qu’en dehors du financement de l’Etat en faveur des partis politiques dont celui du PDCI-RDA taquine le milliard de F CFA, il en faudra davantage de moyens pour sillonner la Côte d’Ivoire à la rencontre des militants et potentiels électeurs.
En tout état de cause, le parti doyen a du pain sur la planche. En plus d’un adversaire des plus coriaces, le président Ouattara, c’est le souci de financement qu’il doit se coltiner au passage.
MGK