Infrastructures routières : Des experts planchent sur la performance des revêtements routiers
La Côte d’Ivoire, à l’instar de tous les pays d’Afrique tropicale, est confrontée au défi de la durabilité de ses routes. Une problématique qui nécessite réflexion. Ainsi, le Comité national de la Côte d’Ivoire AIPC/AGEPAR-Côte d’Ivoire (NCI-Route) a initié, du 26 au 28 février 2024 à Abidjan, un séminaire sur la performance des revêtements routiers. Un rendez-vous qui a ouvert ses portes hier, lundi 26 février 2024.
Ce séminaire international, organisé autour du thème « Performance des revêtements routiers en liant hydrocarboné dans le contexte de l’Afrique tropicale », vise à aider les administrations routières à bien choisir les revêtements routiers en fonction du contexte climatique, du trafic et de la durée de calcul de la chaussée. Ainsi, à l’ouverture, le ministre de l’Équipement et de l’Entretien Routier, Amedé Koffi Kouakou, a relevé le développement des infrastructures du pays, traduit par ‘’l’évolution rapide’’ du réseau routier national, passé de 25.000 à plus de 82.000 km aujourd’hui.
« Malgré tous ces efforts consentis et les progrès enregistrés, la Côte d’Ivoire, comme la plupart des pays de la sous-région Ouest africaine, est confrontée au défi de la durabilité des routes », a-t-il posé le problème. Pointant du doigt le changement climatique observé ces dernières années, la surcharge des camions-lourds de transport de marchandises, la haute température, la forte pluviométrie etc, comme les causes de cette situation. « Nous sommes toujours à la recherche de meilleures solutions pour mettre à la disposition des usagers de la route des infrastructures plus sures, plus durables et de plus en plus résilientes », a-t-il indiqué, tout en espérant que ce séminaire aidera à l’élaboration de référentiels contextualisés sur l’utilisation des différents types de revêtement.
Pour le président de l’AGEPAR, Mamadou Samaké, par ailleurs ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable du Mali, il importe de mener cette réflexion. « Pour intensifier la réduction de la pauvreté et renverser la marginalisation économique de l’Afrique, nous devons prendre à bras le corps cette question de la performance des revêtements dont la durée de vie est intimement liée à celle de la structure de la chaussée et au niveau de service que nous offrons à nos usagers », a recommandé le premier délégué PIARC/AGEPAR pour la Côte d’Ivoire, Germain Kouakou Yao, au nom du président de l’AGEPAR.
Pour sa part, le président du CNCI-Route, Dr Paulin Yao Kouassi, a évoqué la nécessité de consolider les expériences en matière de route. « Nos expériences dans les secteurs des routes et du transport routier ont besoin d’être consolidées, au travers des partages d’expériences, et une association comme le CNCI-Route nous paraît indispensable, surtout qu’elle est ouverte sur les meilleures pratiques au plan mondial, et permet d’être dans un réseau mondial d’experts haut niveau regroupant toutes les administrations routières des pays, les bureaux d’études et de grandes entreprises internationales ».
Président du Comité scientifique de ces travaux, Dr Arnaud Zagbaï Tapé a livré les grandes articulations de ce programme. A l’en croire, ce séminaire qui enregistre environ 200 participants issus principalement des pays d’Afrique et de l’Europe, sera meublé de 19 communications reparties sur les 4 sous-thèmes. Ainsi, les travaux se feront sous forme de conférences, panels, communications, table ronde, etc.
Zéphirin Gohia