Retrait de la CEDEAO des pays de l’AES: Laurent Gbagbo exprime son soutient indéfectible à l’Alliance
Le dimanche 28 janvier 2024, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, tous membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), dans une déclaration solennelle commune lue à la même heure dans chacun de ces pays, ont annoncé leur retrait de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avec effet immédiat.
Le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) et son Président, Laurent Gbagbo, ancien Président de la République de Côte d’Ivoire, « regrettent » que la crise de confiance qui s’est installée entre la CEDEAO et ces trois pays ait débouché sur l’option, nettement prévisible, que les trois Etats ont finalement choisie de se retirer de la CEDEAO.
Le PPA-CI, à travers son président exécutif, Danoh Djédjé, lors d’une conférence de presse, ce dimanche 4 Février 2024, l’ordre mondial qui « se dessine » impose une démarche unitaire pour faire face à toutes les formes de menaces portées par des enjeux géostratégiques contraires aux intérêts de des populations. C’est pourquoi, le PPA-CI a décidé de réitérer sa solidarité pleine et entière aux peuples frères du Burkina Faso, du Mali et du Niger « qui font face, depuis plus d’une décennie, à des menaces existentielles ». « Le PPA-CI appuie fortement toutes les mesures internes et externes que les autorités des Etats de l’AES jugent nécessaires et appropriées pour mettre fin à leurs souffrances ».
Le parti panafricain demande dans la même veine, aux dirigeants, à la classe politique, aux organisations et autres acteurs de la société civile des pays de la sous-région de tirer toutes les leçons du retrait de la CEDEAO du Burkina Faso, du Mali et du Niger, pour mener, sans délai, une réflexion pour la définition d’un nouveau cadre institutionnel et légal ou, à défaut, la révision en profondeur du cadre existant pour une intégration régionale qui épouse la vision des pères fondateurs et répond aux aspirations de des peuples. Toutefois, le parti de Gbagbo se dit disposé à participer ou à prendre toute initiative qui s’inscrit dans cette dynamique.
Faut-il le rappeler, dans leur communiqué, les trois Etats ont donné les raisons de leur retrait de l’espace communautaire ouest-africain. En effet, ils reprochent à la CEDEAO : de s’être « éloigné des idéaux des pères fondateurs et du panafricanisme » ; d’être sous-influence étrangère, toute chose qui « trahit ses principes fondateurs ». La CEDEAO « est devenue une menace pour ses Etats membres et ses populations dont elle est censée assurer le bonheur».
Les trois Etats étayent leur opinion par le fait que la CEDEAO ne leur a pas « porté assistance dans le cadre de la lutte existentielle contre le terrorisme et l’insécurité ; pire lorsque ces Etats ont décidé de prendre leur destin en mains, elle a adopté une posture irrationnelle et inacceptable en imposant des sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables en violation de ses propres textes ; toutes choses qui ont davantage fragilisé les populations déjà meurtries par des années de violence imposée par des terroristes instrumentalisés et téléguidés ».
HG