Bientôt la fin de la phase «intensive» de l’offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza
Trois mois après l’incursion terrestre de l’armée israélienne dans l’enclave palestinienne ayant fait des milliers de morts, l’Etat hébreu estime que la phase intensive des opérations «se terminera bientôt».
Vers un répit pour la population gazaouie ? selon le site d’information Libération, l’étape «intensive» des combats dans le sud de Gaza «se terminera bientôt» tandis que «dans le nord de Gaza, cette phase touche à sa fin», a déclaré ce mardi 16 janvier le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, affirmant que la brigade de Khan Younès du Hamas «se désintégrait». Au cours de la nuit, l’aviation israélienne a bombardé le secteur de la ville située dans le sud de la bande de Gaza, épicentre des combats au sol et des raids aériens de ces dernières semaines où se planque, selon l’armée israélienne, la direction locale du Hamas.
Avec cette incursion, toujours selon le confrère, Israël était entré dans «une nouvelle phase de la guerre». Vendredi 27 octobre, l’armée israélienne a entamé une invasion terrestre «sans précédent» dans le nord de la bande de Gaza, avant d’étendre ses opérations «à l’ensemble» de l’enclave palestinienne début décembre avec l’objectif d’anéantir le mouvement islamiste. Cette «phase intensive» dans la guerre entre le Hamas et Israël a causé la mort de plus de 24 000 Gazaouis, selon les chiffres invérifiables du Hamas, et le déplacement d’1,4 million de personnes, d’après les estimations des Nations unies. «Nous avons clairement dit que l’étape intensive des opérations durerait approximativement trois mois», a rappelé le ministre israélien de la Défense.
Selon le bureau de presse du mouvement islamiste palestinien, les frappes israéliennes dans l’ensemble de Gaza ont fait un total de 78 morts et de nombreux blessés dans la soirée et la nuit de lundi à mardi. «Nos ennemis comme nos amis suivent la guerre à Gaza et nous regardent. Le futur de l’Etat d’Israël, ici sur notre terre, dépend du résultat de cette guerre», a ajouté de son côté Yoav Gallant, dont le gouvernement avait plus tôt approuvé un budget amendé pour 2024, ajoutant 15 milliards de dollars (13,7 milliards d’euros) de dépenses pour faire face au coût du conflit.
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a pour sa part lancé un nouvel appel à un «cessez-le-feu humanitaire immédiat», nécessaire selon lui pour assurer l’aide humanitaire mais également «faciliter la libération des otages». «Nous continuons de demander un accès humanitaire rapide, sûr, sans obstacle, étendu, et continu dans et à travers Gaza», a-t-il déclaré devant la presse, ajoutant que «rien ne peut justifier la punition collective infligée au peuple palestinien».
La guerre a été déclenchée par une attaque terroriste sans précédent menée par le Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël, qui a entraîné la mort d’environ 1 140 personnes du côté israélien, en majorité des civils tués le jour même, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens.
HH