ZLECAF : 31 des 47 pays ayant ratifié l’accord adopteront l’initiative dite de « Commerce guidé »
L’an dernier, ce sont, des pays comme le Ghana, le Cameroun, le Rwanda, le Kenya, l’Ile Maurice, l’Egypte et la Tanzanie qui ont pu démarrer leurs échanges commerciaux dans le cadre des conditions préférentielles de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Si on s’en tient aux propos du Secrétaire général (SG) de la Zlecaf, Wamkele Mene, le nombre de pays, habilités, va augmenter. « Sur les 47 pays qui ont ratifié la zone de libre-échange continentale africaine, 31 rejoindront l’initiative dite de commerce guidé contre sept en 2023 », a-t-il annoncé, mardi 16 janvier, au cours d’une table ronde tenue en marge de la 54e édition du Forum économique mondial à Davos (Suisse). Wamkele Mene en a profité pour rappeler que, l’initiative de commerce guidé a été lancée en octobre 2022 afin « d’envoyer un message positif aux opérateurs économiques africains » et de « tester l’environnement opérationnel, institutionnel et juridique de la mise en œuvre de l’accord de la ZLECAf ».
A propos des premiers pays qui déjà, échangent librement avec des préférences tarifaires, il a cité les produits pharmaceutiques, le caoutchouc, les pâtes alimentaires, le thé, le café, l’acier et le bois qui figurent notamment sur la liste. Par ailleurs, le SG a ajouté que, l’initiative prend également en compte, le Système panafricain de paiement et de règlement ou encore PAPSS, une infrastructure de marché financier qui permet d’effectuer des paiements transfrontaliers instantanés en monnaies locales entre les marchés africains. Un modèle multilatéral de règlement qui, en simplifiant les transactions transfrontalières et en réduisant la dépendance à l’égard des devises fortes pour ces transactions, pourrait faire gagner plus de 5 milliards de dollars au continent, toujours, selon Wamkele Mene. Selon le FMI, la mise en œuvre de la ZLECAF augmentera le commerce intra-africain d’au moins 53 % et transformera le continent en un marché très attractif de 1,3 milliard de consommateurs potentiels.
Mathias Kouamé