Palais de justice en construction d’Abobo : Quand les ordures recolonisent les zones déguerpies
Drôle de façon de recoloniser les espaces récemment déguerpis, dans le cadre de l’avancée des travaux de construction du tribunal de 1ère instance d’Abobo. Il s’agit notamment, de la section de l’ancien tracé de la voie de contournement ou « Y4 » qui part du carrefour formé avec la voie menant à Akéikoi, village périphérique jusqu’après le « terrain Gervhinio ».
D’importants tas d’ordures sont en train de prendre forme notamment, entre la pharmacie Belle Cité, au terminus des taxis communaux et le collège Ste Foi. Résultat, « Aujourd’hui, une odeur pestilentielle a envahi la zone ; sans compter, la présence de beaucoup plus de moustiques que d’ordinaire, due aux traces au sol laissées les engins pendant l’opération de démolition et qui se sont mué en des retenues d’eau, décrit une sexagénaire qui dit vivre dans les environs, depuis des décennies.
Pour ce qui est des ordures, un autre interlocuteur n’y va pas du dos de la cuillère pour faire comprendre que, « Plus d’un mois après l’opération de déguerpissement, on en est à la case départ ; Puisque que, on n’y voit ni aménagement paysager, encore moins de voies en cours de bitumage qui a justifié l’opération d’assainissement ayant abouti à la démolition de maquis, restaurants, habitations et autres ».
Le chapelet de griefs est loin de prendre fin. Ainsi, assure une autre personne qui, antérieurement, exerçait une activité libérale à proximité, « On pouvait maintenir la pression sur les populations avec les messages interdisant de jeter des ordures ou d’uriner, à l’aide de pancartes implantées sur ou tout autour de l’espace vague crée ». Le disant, cet intervenant pense à ce qui a été fait sur la principale voie d’accès au quartier BC, jusqu’au palais de justice.
En effet, il a été implanté des pancartes à des endroits précis qui, auparavant, étaient utilisés comme, points de dépôts sauvages d’ordures. Ce n’est plus le cas, depuis lors, selon un constat. Ceux qui sont en train de transformer l’espace en poubelle à ciel ouvert le faisaient de nuit ; mais, encouragés, nul doute, par le fait qu’ils pensent qu’ils n’ont rien à craindre, la pratique se fait aujourd’hui, en pleine journée.
Enfants, adultes, à l’aide de brouettes, seaux, de sachets s’adonnent, quasiment à cœur joie au déversement de détritus. Sans oublier des déchets humains. Suffisamment d’éléments sont réunis pour que le ou les projet(s), en aval du deguerpissement de juillet dernier puisse (nt) prendre forme. Le plutôt serait le mieux, dans la maison où le Tribunal de première instance d’Abobo qui est en finition, a, déjà, transformé, de façon qualitative, l’environnement de la zone.
Mathias Kouamé