Cyclisme/Allah Kouamé (Pdt FIC) : « Pourquoi notre Tour n’est plus inscrit au calendrier UCI, et c’est dommage pour la Côte d’Ivoire »
Le président de la FIC, Allah Kouamé songe au Tour de Côte d’Ivoire, son prochain challenge. Une compétition qui aurait pu servir d’instrument de promotion de l’image de la Côte d’Ivoire. Mais, les conditions sont loin d’être réunies, nous a-t-il confié, en marge du championnat national sur route, il y a une semaine
Le prochain challenge pour vous, après l’organisation du championnat national sur route, c’est le Tour de Côte d’Ivoire ?
Tout à fait. Ça sera au mois de septembre. Normalement, à partir du 17 septembre, nous allons commencer le Tour, à l’intérieur du pays. Nous souhaitons organiser une cérémonie de lancement, peut-être, début septembre, aux environs du 4 septembre. Mais, j’aurai le temps de vous préciser la date et le lieu exact où va se faire le lancement. Mais les dates du tour, elles sont connues. C’est à partir du 17 septembre que nous allons commencer le Tour par l’intérieur du pays pour l’achever, ici, à Abidjan. Je pense que ça sera à Koumassi, le dimanche 24 septembre pour le Grand prix d’Abidjan.
Avec quels moyens ?
Ça, c’est une très bonne question. Bon, c’est année, à la décharge de l’Etat de Côte d’Ivoire, ils nous ont dit, pour les compétitions internationales, j’ai demandé s’il y a vait le Tour de Côte d’Ivoire dedans, on ne m’a pas répondu ; de sorte que, tout ce qui a été dégagé par l’Etat de Côte d’Ivoire n’est pas grande chose par rapport à ce que nous souhaitions. Nous allons le consacrer au Tour de Côte d’Ivoire. Il y a quelques sponsors qui vont nous venir en aide. Parce que, vous savez, notre sponsor leader lui-même n’a pas pu dégager les moyens habituels suite à quelques aménagements chez eux. Donc, c’est avec les maigres moyens que nous allons essayer. Nous espérons pouvoir arriver au bout. Ce n’est pas très évident ; mais, nous sommes d’accord qu’on sorte de là.
Finalement, les années se suivent et se ressemblent ?
Oui. Je suis d’accord avec vous, les années se suivent et se ressemblent. On espère qu’un jour, notre cri de cœur va être entendu, très, haut et que les moyens conséquents seront dégagés pour le Tour. Parce que, comme, nous aimons à le dire, nous vendons l’image de la Côte d’Ivoire. Nous mettons la Côte d’Ivoire sous son meilleur jour. Nous essayons de faire en sorte que des étrangers viennent traverser la Côte d’Ivoire et découvrent qu’elle est belle. Aussi, qu’on vit en paix, ici. Je crois que, ce travail, on doit dégager de vrais moyens pour permettre un grand Tour de Côte d’Ivoire.
Le privatiser, par exemple ?
C’est une option. A l’époque, j’en avais discuté avec des partenaires qui étaient prêts à nous donner le coup de main et puis, malheureusement, la personne qui était en charge du dossier n’est plus de ce monde. Mais, on n’a pas baissé les bras. On va donc reprendre notre bâton de pèlerin afin d’essayer de trouver d’autres partenaires qui vont pouvoir nous donner un coup de main.
Une idée du budget de base pour l’organisation d’une compétition de la dimension du Tour de Côte d’Ivoire ?
Il nous faut, au minimum, 70 millions de FCFA. Au minimum. Là, c’est un Tour de Côte d’Ivoire qui n’est pas inscrit au calendrier de l’Union cycliste internationale (UCI). S’il est inscrit au calendrier UCI, il faut 100 millions. C’est la raison pour laquelle, on n’inscrit plus notre Tour au calendrier de l’UCI. C’est dommage pour la Côte d’Ivoire, pour moi-même, en tant que vice-président de la Confédération africaine de cyclisme (CAC) ; mais enfin, on peut offrir que ce qu’on a. nous espérons pouvoir réunir les 70 millions pour faire le Tour non inscrit au calendrier UCI et que, l’année prochaine, Dieu aidant, on aura les moyens pour organiser une compétition d’envergure internationale ».
La Côte d’Ivoire, médaillée de bronze au dernier Jeux de la Francophonie ne pourra pas prétendre à une médaille, au Jeux, en RDC, les cyclistes ayant été retirés de la délégation officielle ivoirienne ?
Oui, on a été informé, je dirai par message que la Côte d’Ivoire cycliste ne pouvait pas se déplacer. Il y a les basketteurs, les pongistes, les footballeurs aussi qui ne pourront pas se déplacer. C’est regrettable pour les athlètes. Parce que, ç’aurait été une occasion pour eux de compétir à un haut niveau. L’Etat n’a pas les moyens. Ils nous ont dit qu’il avait un problème de budget. Quand c’est comme ça, on essaye d’éliminer ceux qui ont le plus gros contingent. C’est eux qui sont budgétivores. En plus, comme nous sommes une structure de démonstration, je, pense que, les autorités n’ont pas eu beaucoup de mal à dire que le cyclisme, on va le mettre de côté et puis, on verra. C’est dommage pour nous ; parce que, comme vous l’avez rappelé, en 2017, nous avions eu ici, une médaille en bronze par équipe. Nous aurions aimé nous battre pour obtenir encore une médaille ; cette fois-ci, d’argent. Malheureusement, ça ne sera pas le cas. Puisque les Ivoiriens sont ici, au moment où, les commencent.
Entretien réalisé par Mathias Kouamé