Après un long silence, Guillaume Soro dit se ‘‘porter bien’’ et rassure ses partisans
Guillaume Soro dit se porter bien. Après un long moment de silence, l’ancien Premier ministre d’Alassane Ouattara, en exil depuis fin 2019, est réapparu sur les réseaux sociaux où il s’est adressé à ses militants et partisans par visioconférence. Même si l’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire n’a daigné dire où il se trouve actuellement, il n’a pas manqué de souligner que tout va bien pour lui. Contrairement à ce qu’a révélé ‘‘Jeune Afrique’’ sur ses nombreux lieux de résidence, ses voyages discrets et la traque policière dont il ferait l’objet dans le cadre d’un mandat d’arrêt international, Guillaume Soro qui s’est affiché le jour de ses 51 ans, fait plutôt mine « d’homme confiant ».
Dans une vidéo de plus d’une heure, il a donné les raisons de son long silence. L’ancien secrétaire général de la FESCI a fait savoir qu’il a mis ce temps à profit pour effectuer des voyages et faire des rencontres. Mais et surtout prendre du recul pour réfléchir.
« C’est vrai, l’exil, ce n’est pas facile, mais l’exil permet à un homme politique de se forger, de réfléchir, de bâtir, de construire et ça, c’est très important. Je vais donc bien, je circule, je tiens des réunions, je voyage », a indiqué Guillaume Soro. Puis d’ajouter qu’il se « noue des contacts et participe à des réunions privées ».
Il a toutefois dit être « plutôt préoccupé pour ses camarades qui sont toujours en prison ».
Outre cela, l’ancien ministre de la Défense d’Alassane Ouattara a rassuré ses partisans. « Je comprends que les uns et les autres aient pu souhaiter me voir m’exprimer beaucoup plus souvent, mais ceci dit, sachez simplement que ces mois ont marqué un grand travail pour la construction de notre mouvement », a-t-il affirmé.
Bien que son parti, le GPS, ait été dissous par la justice ivoirienne et lui-même condamné par contumace à une peine de prison à perpétuité le 23 juin 2021, pour « atteinte à la sûreté nationale », Guillaume Soro dit croire toujours en son destin politique. Son vœu, « rétablir l’Etat de droit en Côte d’Ivoire ». « Fidèle à l’engagement que j’ai pris vis-à-vis de ma conscience, je partagerai jusqu’au bout l’exil de la liberté. Quand la liberté rentrera, je rentrerai », a-t-il indiqué, se référant à une citation de l’écrivain Victor Hugo. Abordant la question de la présidentielle à venir, Guillaume Soro a indiqué qu’il « n’y a pas de raison » qu’il ne soit pas candidat en 2025 en Côte d’Ivoire.
Abdel-Habib D.