Droits de l’Homme en Côte d’Ivoire : Amnesty International salue des « avancées notables »
La date du mardi 28 mars 2023 a été choisie par toutes les représentations du monde de l’ONG international, Amnesty International à l’effet de présenter le rapport annuel 2021/22 des Droits de l’Homme. La branche ivoirienne de ce mouvement qui promeut la défense des droits de l’Homme et le respect de la Déclaration universelle des droits de l’Homme n’est pas restée en marge. C’est ainsi que, la Présidente du Conseil d’Administration (PCA), Tangara Sarrah et le Directeur exécutif, Kokou Hervé Delmas ont à cet effet, animé une rencontre dans un réceptif hôtelier au 2 Plateaux-7ème Tranche. Le rapport rendu public par le Directeur exécutif a pris en compte, 7 points : la liberté d’expression et de réunion ; le droit à la vérité, à la justice et à des réparations ; les violences sexuelles ou fondées sur le genre ; les droits en matière de logement ; le droit à la santé et le droit à l’alimentation.
Le conférencier en déduit que, il y a des avancées notables au niveau des textes qu’il faut saluer. Il a notamment fait cas de la loi pour les défenseurs des droits de l’homme ; l’existence du Conseil national des droits de l’homme qui, actuellement, « a le leadership en Afrique de l’Ouest », a estimé Kokou Hervé Delmas. Egalement, « La loi fondamentale ivoirienne qui donne la vision de l’Etat, de loin, est très positive ». Poursuivant, le défenseur des droits de l’homme a en outre indiqué que, « dans la pratique », Amnesty international est en contact avec le gouvernement, depuis 1964, à travers « un statut consultatif ».
Pour autant, il a aussi assuré que l’Ong qui existe dans au moins 160 pays et territoires au monde n’hésite pas à « titiller » l’Etat quand il le faut, en particulier sur la question touchant à la Déclaration universelle des droits de l’Homme qui au passage, aura 75 ans, le 10 décembre prochain. L’intervention de la PCA de Amnesty International-Côte d’Ivoire a quant à elle, porté sur la situation des droits humain en Afrique 2022/23. Elle a fait remarquer un « deux poids, deux mesures » des interventions des instances internationales au détriment du continent.
Ce fut donc le lieu pour Tangara Sarrah d’insister pour dire que, à l’approche des 75 ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’Organisation qu’elle représente « tient à rappeler qu’un système fondé sur des règles doit s’appuyer sur les droits humains et s’appliquer à tous et à toutes, partout, dans le monde ». La non application est à la base de nombreux conflits et de l’existence de théâtres de guerre dont ceux au Burkina Faso avec son corollaire de nombreux déplacés dans le nord ivoirien, particulièrement.
Au-delà du « deux poids, deux mesures » qui « ouvre la voie à de nouvelles atteintes aux droits de l’homme », Amnesty note également que, « les réactions insuffisantes » aux atteintes des droits humains ont favorisé « l’instabilité et l’impunité » également, au Mali, au Congo RDC, en Ethiopie, au Soudan du Sud, au Cameroun, notamment. A côté de ces cas ci-dessus évoqués, toujours selon l’ONG, les perturbations économiques découlant de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les conditions météorologiques extrêmes accentuées par le changement climatique ont entamé, « les efforts de redressement face à la pandémie de Covid-19. Plusieurs organisations de la Société civile ainsi que des militants des droits de l’homme ont pris part à la cérémonie
Mathias Kouamé