Première édition du sommet de l’élevage / Sidi Touré : « Les ressources animales, un levier majeur pour la croissance économique »
La première édition du sommet de l’élevage en Côte d’Ivoire a ouvert ses portes, le jeudi 08 décembre 2022, à Abidjan, en présence du ministre des Ressources animales et Halieutiques et de plusieurs de ses collègues du gouvernement. Le ministre Sidi Touré a indiqué, à l’ouverture du sommet, que le secteur des ressources animales et halieutiques constitue, ‘’sans nul doute’’ pour le Gouvernement, l’un des leviers de la croissance économique de la Côte d’Ivoire. D’où ce rendez-vous du sommet de l’élevage d’Abidjan destiné à promouvoir les différentes filières de ce secteur.
« Ce sommet est d’une importance capitale pour la promotion des filières animales et halieutiques, et permettra, sans aucun doute, d’offrir aux acteurs des partenariats favorables pour relever les défis et enjeux auxquels ce domaine est confronté. « Au regard de l’objectif général de cette première édition du sommet de l’élevage d’Abidjan, qui est de promouvoir le développement du secteur de l’élevage en Côte d’Ivoire, afin de garantir la sécurité alimentaire en protéines animales et halieutiques », a, d’entrée de propos, fait remarquer le ministre.
A en croire Sidi Touré, à l’avènement du président Ouattara au pouvoir, le secteur des ressources animales et halieutiques a été identifié comme l’un des domaines d’activité susceptibles de contribuer au développement et à la croissance économique. Un ministère lui a été spécialement consacré, et des politiques de développement ont été élaborées, dont la dernière en date est la Politique nationale de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture (PONADEPA), été adoptée par le Gouvernement en janvier 2022.
Toutefois, Sidi Touré a reconnu que malgré le potentiel notable du secteur, la Côte d’Ivoire est à ce jour tributaire des importations de denrées animales et d’origine animale. Pour lui, les productions nationales en viande et abat, et celles halieutiques ne couvraient que respectivement 44,6% et 13,44% des besoins en 2021, avec une contribution du secteur au PIB national évaluée à 2%. « Parallèlement, la demande d’aliments d’origine animale a considérablement augmenté en Côte d’Ivoire ces dernières années, portée principalement par la croissance démographique, l’urbanisation et les gains de revenus par habitant. En effet, selon la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), les importations en valeur des produits animaux et halieutiques sont passées de 350,5 milliards FCFA en 2016 à 481,2 milliards FCFA en 2020, soit une hausse de 37% sur la période », a relevé Sidi Touré.
C’est donc pour inverser cette tendance que le Gouvernement a décidé de réagir, d’où l’adoption de la PONADEPA. « Avec cette politique, le rêve pour le secteur de l’élevage, des pêches et de l’aquaculture est d’atteindre la souveraineté alimentaire en produits animaux et halieutiques. La mise en œuvre s’attachera à réaliser les investissements importants attendus pour un progrès significatif, à savoir : la réhabilitation des infrastructures ; la structuration des filières animales et halieutiques ; la veille sanitaire et la protection du cheptel contre les épizooties et les zoonoses ; et le renforcement de la gouvernance pour attirer et sécuriser les investissements privés », a rassuré le ministre Sidi Touré.
Le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba qui a représenté le Premier ministre, Patrick Achi, a fait savoir qu’en quelques années seulement, le secteur des ressources animales et halieutiques est redevenu fort grâce aux choix stratégiques faits par la Côte d’Ivoire.
Abdel-Habib Dagnogo