Semaine de l’Agri-Tech en Côte d’Ivoire : Des hommes d’affaires tunisiens chez Adjoumani
Des hommes d’affaires tunisiens semblent s’approprier cette assertion du président de la Banque africaine de développement (BAD), Dr Akinwumi Adesina, disant : « Si l’Afrique n’utilise pas les technologies modernes, la production de nos agriculteurs restera faible, et nous continuerons à dépendre des autres pour nous nourrir ».
En effet, dans le cadre de la première édition de la Semaine de l’Agri-Tech tunisienne en Côte d’Ivoire, qui se tient du 21 au 25 novembre 2022 à Abidjan, des hommes d’affaires de ce pays du Maghreb ont rendu visite, lundi 21 novembre dernier, au ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture et du Développement rural, au Plateau. Il s’agit pour le chef de la délégation tunisienne, Patrick M’Bengué, de venir en Côte d’Ivoire explorer le marché et nouer des partenariats avec les acteurs de la filière, des acteurs auprès du ministère et aussi des acteurs des technologies en Côte d’Ivoire.
« L’objectif, c’est de co-construire des offres de solutions pour adresser des problématiques de nos exportations agricoles et pour permettre à l’agriculture ivoirienne de devenir intelligente, efficace et souveraine. Ces acteurs sont porteurs de solutions efficaces, pragmatiques et peuvent être facilement implémentées en milieu agricole rural, parce qu’ils ont pris en compte des problématiques de compétence, de savoir-faire pour pouvoir distiller des solutions adaptées », a-t-il confié à Coulibaly Nouhoun, directeur de Cabinet du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture empêché.
En réaction, le directeur de Cabinet du ministre d’Etat Kobenan Kouassi Adjoumani a rappelé l’importance de la digitalisation du secteur agricole ivoirien. Etant entendu que, selon lui, les technologies peuvent impacter le système de production. De l’aveu de Coulibaly Nouhoun, au Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA) passé, son pays a initié le Hackathon. Une application numérique multi-dialectique, “Biosave”, développée par un jeune ivoirien, en vue de permettre aux agriculteurs de fabriquer leurs propres engrais bio en fonction de leurs spécificités de terrains. « D’ici vendredi prochain, nos équipes vont vous accompagner. L’idée pour moi, ce n’est pas de s’arrêter après les journées tunisiennes, mais qu’on puisse contribuer à travailler pour mettre des solutions digitales dans le secteur de l’agriculture », a rassuré le directeur de Cabinet du ministre d’Etat.
Plusieurs responsables de structures sous tutelle dudit ministère (Hévéa-Palmier, Anader, Conseil café cacao, Cnra, Aderiz, Coton-Anacarde…) présents ont pris la parole pour marquer leur intérêt de la digitalisation.
G. De Gnamien