Libération des 46 soldats ivoiriens : La junte au pouvoir au Mali négocie pour s’éviter la honte
L’affaire des 46 soldats ivoiriens toujours en détention au Mali devient de plus en plus complexe pour la junte au pouvoir. Voulant éviter de sortir par la petite porte dans ce dossier devenu plus qu’une patate chaude entre leurs mains, les autorités maliennes veulent faire amende honorable. Ainsi, les tractations de leur part sont plus que jamais engagées avec Abidjan, pour trouver une issue qui ne les fera pas vivre le ridicule.
Selon le confrère de Radio France Internationale (Rfi), dans la capitale malienne, Bamako, l’on reconnaît volontiers que les relations entre les deux pays ont entre-temps beaucoup évolué sur l’affaire des militaires ivoiriens : « Nous parlons avec nos frères ivoiriens », explique par un exemple un officiel impliqué dans la gestion du dossier, rapporte le confrère.
À la question de savoir pourquoi les 46 militaires ivoiriens ne sont pas toujours libérés, son interlocuteur affirme dans un premier temps : « ça ira », avant de reconnaître que le processus évolue un peu en dents de scies ces derniers temps.
Une autre source malienne qu’il a interrogé, fait cette précision de taille : Bamako a envoyé à Abidjan un nouveau document à valider pour donner un coup d’accélérateur au dossier et attend le retour des autorités ivoiriennes. Que contient ledit document ? Notre second interlocuteur ne souhaite pas commenter.
À Lomé, capitale du Togo, dont le président s’arrache les cheveux pour obtenir la libération des militaires ivoiriens, on reconnaît l’existence d’une récente lettre du gouvernement malien adressée au gouvernement ivoirien.
D’après nos informations, la mission contient selon certains « les demandes » maliennes pour clore le dossier. D’autres sources les qualifient d’« exigences ».
Abdel-Habib Dagnogo avec Rfi