Atelier de validation des indicateurs nationaux / Myss Belmonde : « Il nous faut revenir aux valeurs traditionnelles »
Durant trois jours, Yamoussoukro, capitale politique et administrative de notre pays, était devenue la capitale de la solidarité et de la cohésion sociale.
L’atelier de validation des indicateurs de solidarité et de cohésion sociale, qui s’est tenu dans la cité des crocodiles, était plein de symboles. En ouvrant les travaux, la ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo, a invité les participants à un retour aux valeurs traditionnelles.
La désobéissance civile, lancée à la veille de l’élection présidentielle de 2020, par la plateforme des partis politiques de l’opposition, engendrant des morts à Yamoussoukro, dans plusieurs villes et hameaux du pays, devrait être un lointain souvenir. C’est pourquoi, elle a appelé à la promotion des valeurs républicaines et à la cohésion des fils et des filles de ce pays.
« A la veille des élections, je me réjouis que cet atelier puisse se tenir à Yamoussoukro. Ces indicateurs doivent nous permettre de ne plus revivre ce que nous avons vécu. Si nous faisons de la solidarité et la cohésion sociale des valeurs chères à notre pays, il n’y a aucune raison que les élections soient source de meurtres, d’assassinats et de maisons détruites. Et c’est le rôle de chacun d’entre nous », a-t-elle exhorté.
Poursuivant, le membre du gouvernement a signifié que la validation du document par le gouvernement sera un atout indéniable pour son département, dans la mise en œuvre de cet idéal cher à la mère patrie, qui est la solidarité ivoirienne.
« Ces indicateurs, lorsque qu’ils seront validés par le gouvernement et vulgarisé par le ministère, autant que nous sommes, nous devons être porteurs desdits indicateurs dans nos régions, nos villages, pour que l’Ivoirien, peu importe là où il se trouve, lorsqu’il y a un sinistre, un désastre, puisse être secouru. Parce qu’en réalité, la solidarité ne doit pas être faite seulement par le gouvernement ou par les personnes les plus nanties. Là où nous vivons, peu importe nos ressources, nous devons être à même d’aider celui qui en a besoin. Aidons notre jeunesse à sortir des buzz », a indiqué Myss Belmonde.
Avant de terminer son adresse, elle s’est indignée du fait que les populations ivoiriennes aient perdu les habitudes et autres valeurs cardinales qui les caractérisaient. « Nous avons perdu la valeur chère à la Côte d’Ivoire, qui est la solidarité. La Côte d’Ivoire d’aujourd’hui n’est plus solidaire. D’où la vision du président de la République, ‘’Une Côte d’Ivoire unie et solidaire’’. La solidarité ne se résume pas aux sacs de riz que nous distribuons. Nous sommes solidaires dans nos villages que dans nos villes. Dans nos villages, lorsqu’il y a un sinistre, les populations impactées trouvent refuge dans d’autres maisons. Ce qui n’est pas le cas à Abidjan. Donc, ce sont les valeurs de solidarité dans les villages que nous devons partager dans nos villes. Nous sommes restés trop longtemps dans l’évolution du monde, en perdant nos valeurs traditionnelles. Il nous faut revenir aux valeurs traditionnelles, ces valeurs de cohésion et de solidarité, où l’Ivoirien accueillait, peu importe la personne qui entrait dans son village », a révélé la ministre.
Joseph Kouakou