Journée internationale du droit à l’avortement : L’Ong AGnDR accentue la sensibilisation
A la faveur de la ‘’Journée internationale du droit à l’avortement sécurisé’’, l’Ong Action contre les grossesses non désirées et à risque (AGnDR) a initié une grande campagne de sensibilisation sur ce fléau qui mine la gent féminine. C’était le mercredi 28 septembre dernier à Cocody.
Au cours de cette activité, Dr Honorine Adou, présidente de l’AGnDR, a relevé, s’appuyant sur les récentes études, des constats qui appellent à l’action. « Le taux de mortalité qui était de 614 décès pour 100.000 naissances vivantes (selon l’Enquête démographique et de Santé 2012) est passé à 645 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2015 (PNDS 2018-2022). Selon la dernière enquête Performance Monitoring and Accountability (PMA) publiée, 4% des femmes en âge de procréer ont recours à l’avortement chaque année. Soit 230 000 avortements par an. Plus de 6 sur 10 de ces avortements sont à risque, selon la même étude. Et ce, avec des méthodes de sources non cliniques », a-t-elle souligné.
Ainsi, il s’agissait pour elle de rappeler la fragilité du droit à l’avortement et de mettre en lumière les disparités d’accès à la santé auxquelles les femmes font face à travers le monde. Tout en notant que cette rencontre a permis de révéler que les organisations de la société civile (OSC) ivoiriennes militent pour l’adoption d’une loi sur la santé reproductive qui permettra de réaliser les objectifs de développement durable (ODD) 2030, garantir l’équité sociale l’accès aux services reproductive et réduire la mortalité maternelle. Pour traiter de manière efficiente la question des avortements non sécurisés et de la mortalité maternelle, Dr Honorine Adou préconise « la prise de cette loi tant attendue sur la santé de la reproduction et la planification familiale ».
Intervenant au nom de la présidente du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), Dr Marie Paule Kodjo, elle a salué le travail abattu par l’AGnDR en faveur d’une meilleure prise en charge des grossesses non désirées et pour la promotion des droits en santé sexuelle reproductive en Côte d’Ivoire. Depuis le 26 septembre, et ce jusqu’au 11 octobre, des activités de sensibilisation, panels, émissions radio et autres se déroulent à Abidjan Soubré, Man et Agboville dans cette optique.
WDB