46 militaires ivoiriens détenus au Mali : Umaro Sissoco Embalo, Président en exercice de la CEDEAO demande leur libération sans conditions
Le Président de la République bissau-guinéenne, Umaro Sissoco Embalo va présider ce jeudi 22 septembre à New York, un sommet extraordinaire de la CEDEAO. En sa qualité de Président de cette organisation ouest-africaine, il a appelé la junte au Mali à libérer les 46 soldats ivoiriens encore en situation de détention, depuis le 10 juillet. Car pour lui, ces militaires ne sont pas des mercenaires contrairement à ce que disent les autorités maliennes de transition.
« Moi, je pense que ce ne sont pas des mercenaires. On vient de voir, avant-hier, la déclaration du Secrétaire général de Nations unies qui dit que ce ne sont pas des mercenaires. Moi, à la place des Maliens, j’aurais relâché ces 49 soldats », a déclaré le Président en exercice de la CEDEAO, dans une interview qu’il a accordée à France 24 et Rfi, le mercredi 21 septembre 2022, en marge de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Umaro Sissoco Embalo a estimé qu’aucune condition ne doit précéder la libération des militaires ivoiriens. « Moi, à la place des Maliens, je n’aurais pas émis ces conditions », a-t-il indiqué.
A la question de savoir si des sanctions pourraient être prises à l’encontre des autorités maliennes de transition si elles ne libèrent pas ces soldats ivoiriens, Umaro Sissoco Embalo a fait savoir que tout cela sera débattu lors de ce sommet extraordinaire de l’organisation Ouest-africaine.
« Tout est possible. Tout est sur la table. On va réexaminer aussi, depuis que l’on a levé les sanctions, où nous en sommes. Parce que l’on ne peut pas banaliser notre organisation sous régionale. Il y a des principes de la CEDEAO et tout le monde doit les suivre », a-t-il fait savoir.
Umaro Sissoco Embalo qui a dit n’avoir jamais pris « aucun contact avec Goïta » depuis qu’il a pris la fonction de Président en exercice de la CEDEAO, et qu’il « n’est pas prévu non plus qu’il rencontre la délégation malienne » à New York, reste convaincu qu’une solution sera trouvée pour mettre fin à cette situation entre les deux voisins, la Côte d’Ivoire et le Mali.
Abdel-Habib Dagnogo