Secteur bancaire : Ce qui se prépare à la Banque populaire ce mardi matin
Un mouvement d’humeur est prévu à la Banque populaire de Côte d’Ivoire, ce mardi 13 septembre, si rien n’est fait pour contenter les délégués de personnel mécontents de certaines décisions de la direction générale.
Selon des informations en notre possession, les agents de la Banque populaire prévoient un mouvement d’humeur de trois jours, à partir de ce mardi 13 septembre, pour marquer leur désaccord contre certaines décisions de la direction générale.
Il y a près d’un mois (le 15 août dernier), réunis en assemblée générale extraordinaire à Abidjan, les délégués ont arrêté cette mesure pour protester contre le paiement du ticket modérateur de 20%, pour la prise en charge de l’assurance de leurs familles, qui était auparavant gratuit. « L’assemblée, après avoir unanimement rejeté cette mesure, a pris les résolutions suivantes dont le retrait immédiat de cette mesure parce qu’il s’agit d’une modification substantielle des avantages en nature dont bénéficiaient les salariés depuis plusieurs années », peut-on lire dans le compte-rendu qui a sanctionné cette AGE.
Selon les explications des délégués, cette nouvelle mesure fait suite aux injonctions de l’assureur de la maison, qui dit ne plus être en mesure d’assurer les prestations, du fait que les agents aient atteint le quota annuel. « Que l’assureur fasse le point des consommations par agent et par famille, pour que nous puissions réellement savoir ce qui s’est passé, afin que les solutions recherchées soient plus efficaces (…) Et le retour immédiat au 100% pour tous les bénéficiaires », ont-ils ainsi décidé lors de l’AGE.
S’ils ne trouvaient pas de réponse appropriée à leur préoccupation, ils escomptaient user de moyens légaux pour rentrer dans leurs droits selon eux. « Après ces résolutions, l’assemblée a dit espérer être entendue par la direction générale, à défaut, elle s’est dit déterminée à recourir à tous moyens légaux (mouvement d’humeur avec des bandeaux rouges ; grève) pour parvenir à ses fins », avait indiqué les délégués lors de l’AGE du 15 août dernier.
Or nous apprenons qu’une rencontre de la dernière chance, qui a eu lieu le mercredi 07 septembre entre délégués et direction générale, aurait accouché d’une souris. Il est donc fort probable que le mouvement d’humeur prévu pour ce mardi 13 septembre, comme nous l’ont laissé entendre certains délégués présents à l’AGE, se tienne. Profitant de cette AGE, les délégués de l’établissement bancaire public ont soulevé d’autres points comme la prime scolaire en cette période de rentrée, ou encore la revalorisation, alors que la dernière date du 1er janvier 2022 n’a pas concerné tous les agents qui ont déposé des réclamations. De même que la mise en place du Cadre permanent de concertation (CPC) qui tarde, une année après la recommandation du ministère de tutelle.
Du côté de la direction générale, on met plutôt en avant l’esprit d’ouverture et d’échanges qui règne avec les délégués. « La direction générale continue les négociations et pourparlers avec les délégués, pour un climat social apaisé. Nous devons trouver un terrain d’entente en entreprise dans l’intérêt du client, pour ne pas que les mouvements d’humeur n’impactent la qualité-client », laisse-t-on entendre. Car du côté des dirigeants, ce ne sont que des mesures provisoires qui ont été mises en place, et qui pourraient ne plus être d’actualité dans quelques semaines, à condition de situer les responsabilités dans l’atteinte du plafonnement des prestations de l’assureur.
Aux dernières nouvelles, toutes les chances ont été données au dialogue pour aboutir et une période de sursis de deux semaines pour se mettre d’accord entre délégués, direction générale et assureur