Résilience des économies africaines : ‘‘La gestion durable de la dette en Afrique’’ bientôt au cœur d’un dialogue politique de la BAD
Mener la réflexion en vue de trouver des mécanismes efficaces pour contenir la dette des pays africains constitue l’une des priorités de la Banque africaine de développement (Bad). Car, « les effets persistants de la pandémie de Covid-19 aggravés par le conflit actuel entre la Russie et l’Ukraine, ont entraîné des perturbations dans l’activité économique et le commerce mondial.
L’Afrique n’a pas été épargnée. Le continent est confronté à un difficile exercice d’équilibre ». Il faut donc « protéger les populations et les secteurs économiques vulnérables de l’impact de la guerre, d’une part, et contenir les vulnérabilités à la dette, d’autre part ». C’est dans cette perspective que l’institution financière africaine a annoncé, dans une note rendue publique sur son site, l’organisation, le mardi 23 Août prochain, d’un ‘‘dialogue politique sur la gestion durable de la dette en Afrique’’.
Cette rencontre, précise la note, se tiendra par visioconférence. Elle verra la participation des hauts fonctionnaires, de prêteurs, d’économistes et experts en dette des institutions financières internationales et banques multilatérales de développement. L’objectif, ajoute-t-elle, vise à éplucher l’ossature actuelle et future de la dette, y compris, la mode opératoire visant à maximiser les initiatives internationales. Notamment le cadre commun pour le traitement de la dette, au-delà de l’initiative de suspension du service de la dette du G20.
« La dette souveraine reste une menace pour la reprise économique de l’Afrique, malgré les récentes initiatives et interventions d’allègement de la dette, notamment de la BAD, du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Bien que le ratio dette/PIB de l’Afrique soit censé s’être stabilisé en 2021 et 2022 grâce à la reprise de la croissance et aux mesures d’allègement de la dette, il restera supérieur aux niveaux pré-pandémiques », indique l’institution financière.
Abdel-Habib Dagnogo