Filière équine : Sidi Touré annonce la reprise des activités
Le ministre ivoirien des Ressources Animales et Halieutiques a annoncé, dans un communiqué dont Le Mandat a reçu copie lundi 25 juillet 2022, que les acteurs de la filière équine en Côte d’Ivoire peuvent dorénavant reprendre leurs activités sur l’ensemble du territoire national.
Cette reprise desdites activités est le fruit, a expliqué le ministre Sidi Touré, de l’ensemble des mesures prises dans le cadre de la lutte contre la pathologie thélériose ou piroplasmose à theileria. Et qui ont rendu possible la fréquentation à nouveau, des centres équestres du pays. Il s’agit de l’opération de détiquage des centres équestres lancée au mois de juin dernier, suite au constat, début avril 2022, d’une importante mortalité de chevaux enregistrés dans deux centres équestres du District d’Abidjan ». Une maladie qui a été détectée grâce à une enquête menées par la Direction des Services Vétérinaires du Ministère, en collaboration avec le Laboratoire National d’Appui au Développement Agricole (LANADA) et l’Institut pasteur, appuyée par une mission d’Experts en pathologies équine de l’École Inter États des Sciences et de Médecine Vétérinaires (EISMV) de Dakar.
Selon Sidi Touré, la fin de cette opération de détiquage, qui marque également la fin de cette épidémie, permet de dire que les acteurs peuvent aisément « reprendre leurs activités. Et partant les compétitions et autres activités rassemblant les chevaux dans le district d’Abidjan ».
Il a indiqué, par ailleurs, que ses services ont « intégré toutes ces différentes expériences, ce qui permettra d’assurer une veille sanitaire à l’approche de cette période cyclique pour s’assurer que définitivement, il n’y aura plus de survenue de cette maladie sur les chevaux ».
Le Ministre des Ressources Animales et Halieutiques s’est même voulu rassurant à quant au fait que « la thélériose équine n’est pas une zoonose de ce fait, elle n’est pas transmissible à l’homme ».
Pour finir, Sidi Touré a remercié tous les partenaires et les acteurs de la filière équine pour leur franche collaboration dans la gestion de cette crise.
Rappelons que la filière équine en Côte d’ivoire, sur le plan social génère plus de 3000 emplois (600 emplois directs et 2400 emplois indirects) dont 70% concernent des jeunes. Au niveau économique, cette filière génère 3 milliards FCFA de chiffre d’affaires toutes activités confondues (élevage, courses hippiques, centres équestres, artisanat). Elle occupe donc une place stratégique au regard de la problématique de la lutte contre la pauvreté et de l’employabilité des jeunes. Elle génère plus de 3000 emplois (600 emplois directs et 2400 emplois indirects) dont 70% concernent des jeunes.
Abdel-Habib Dagnogo