Ressources animales et halieutiques : Plusieurs acteurs instruits sur les textes législatifs et règlementaires
La capitale politique ivoirienne, Yamoussoukro (région du Bélier, centre du pays), abrite depuis le mardi 19 juillet 2022, l’atelier de validation des textes législatifs et réglementaires du Ministère de ressources animales et halieutiques. C’était en présence du ministre de tutelle, Sidi Touré.
Cet atelier qui revêt plusieurs enjeux, notamment « la connaissance et la maitrise des textes au niveau de la santé publique vétérinaire ; la transhumance ; la pêche et enfin, la production aquacole et animale », a vu la participation des acteurs de première ligne. (Ministre Gouverneur du district autonome des Lacs, UA-BIRA, FAO, Corps préfectoral, magistrats, directeurs et professionnels du secteur).
Dans sa vision de développer le secteur afin d’atteindre la souveraineté alimentaire en produits halieutiques, le Gouvernement, sur proposition du Ministère, a validé la politique nationale de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture (PONADEPA 2022-2026). Une politique qui se veut adosser à 5 stratégies que sont : « la Stratégie Nationale de Promotion et de Coordination des initiatives dans le secteur des ressources animales et halieutiques ; la Stratégie Nationale de Développement des Productions Animales ; la Stratégie Nationale de Gestion durable des Pêches ; la Stratégie Nationale de Développement de l’Aquaculture ; la Stratégie Nationale de Renforcement de la Santé Publique Vétérinaire ». Ainsi, sa mise en œuvre en vue de son opérationnalisation effective nécessitait de s’appuyer sur des textes législatifs et réglementaires adéquats. Il s’agit entre autres, du « code de la santé publique vétérinaire ; de la loi relative à la pêche et à l’aquaculture et ses textes subséquents, ainsi que de la loi relative à la transhumance et aux déplacements du bétail » qui seront au centre des débats. L’objectif majeur de l’atelier visé étant d’informer et de sensibiliser toutes les parties prenantes, en vue d’assurer une large diffusion et vulgarisation.
« Cet atelier de vulgarisation des textes du MIRAH, se veut un cadre d’échanges visant une meilleure appropriation de tous ces textes législatifs et réglementaires par les acteurs clés du monde de l’élevage, de la pêche, de l’aquaculture et de la santé publique vétérinaire avec les opérateurs économiques du domaine, les autorités administratives, les autorités judiciaires et les services déconcentrés de mon département. A cet effet, j’invite de façon spécifique le corps préfectoral, le corps judiciaire, les élus et les acteurs du secteur privé, à s’approprier, à appliquer et à faire appliquer ces textes législatifs et réglementaires », a indiqué Sidi Touré à l’occasion de l’ouverture des travaux.
A l’en croire, la mise en œuvre de cette politique et de ses stratégies offriront aux différents acteurs le plein exercice de leur activité, et au final, positionnera la Côte d’Ivoire parmi les pays à fort potentiel législatifs en matière des ressources animales et halieutiques afin d’assurer la sécurité alimentaire des ivoiriens, mais aussi pour la sécurité sanitaire des aliments.
Selon le ministre Sidi Touré, « l’économie de notre pays repose prioritairement sur l’agriculture avec des performances remarquables en production végétale et paradoxalement un déficit avéré en matière de disponibilité de protéines animales et halieutiques. Des importations régulières de viandes et abats, de poissons, de lait et produits laitiers ainsi que de produits d’origine animale et halieutique, pour une valeur importante évaluée à plus de 400 milliards de FCFA par an ». Avant de terminer, le ministre Sidi Touré, a salué et remercier le Président de la République Alassane Ouattara, qui a décidé de tout mettre en œuvre pour rendre la Côte d’Ivoire autosuffisante en matière de protéines animales halieutiques. Pour le premier patron de ce département ministériel, l’atelier de vulgarisation des textes législatifs et règlementaires revêt pour le Gouvernement ivoirien, une importance capitale en raison de son impact sur la gouvernance du secteur de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture de notre pays.
Notons que ces travaux qui se tiendront sur deux, réuniront 133 participants, notamment des acteurs et responsables ministériels du secteur, corps préfectoral, judiciaire, de la sécurité et autorités politiques et élus locaux. Le Bureau Inter-Interafricain des Ressources Animales (UA-BIRA) a contribué à l’organisation de cet atelier. Plusieurs kits ont été remis au corps préfectoral.
Abdel-Habib Dagnogo